LR ouvre le vote de sa finale entre Ciotti et Pécresse
Eric Ciotti ou Valérie Pécresse: les adhérents LR ont commencé vendredi matin à voter pour le second tour de leur congrès destiné à désigner le candidat de droite à la présidentielle.
Le scrutin, dématérialisé, s'est ouvert à 08h00 et se poursuivra jusqu'à samedi 14h00. Le vainqueur sera annoncé vers 14h30 lors d'une conférence de presse.
La participation atteignait 61,7% vendredi à 18h00, contre 52,8% au même moment du premier tour.
Les deux prétendants en lice sont Eric Ciotti, arrivé très légèrement en tête avec 25,6% des voix au premier tour clos jeudi après-midi, et Valérie Pécresse, qui a totalisé 25% des bulletins.
Le député des Alpes-Maritimes défend une ligne musclée sur la sécurité et l'immigration, propre à ramener vers LR les électeurs tentés par l'extrême droite.
La présidente de l'Ile-de-France joue elle la carte de la compétence et de l'ordre pour rassembler sa famille politique.
Peu après l'annonce des résultats jeudi, les trois candidats malheureux du premier tour (Michel Barnier, Xavier Bertrand et Philippe Juvin) ont apporté leur soutien à Valérie Pécresse. Ce qui théoriquement, en cas de reports parfaits des voix, pourrait lui apporter près de 75% au deuxième tour.
Au total l'équipe de Valérie Pécresse revendiquait jeudi soir le soutien de "170 parlementaires". Le président du Sénat Gérard Larcher, et le patron des députés Damien Abad notamment, lui ont apporté leur soutien à titre personnel.
Une démarche peu appréciée par Eric Ciotti: c'est "une attitude contraire à l'esprit de notre groupe et de notre famille politique", a-t-il déploré sur Twitter.
Les deux finalistes n'ont plus depuis minuit le droit de s'exprimer publiquement et ce devoir de réserve durera jusqu'à l'annonce des résultats. Dans cette campagne d'entre-deux tours éclair, tous deux ont martelé leur message jeudi soir.
"Je suis une femme qui gagne et qui fait", a déclaré Valérie Pécresse en se targuant d'une "capacité à rassembler toutes les sensibilités de la droite": selon elle, "du côté de l'Elysée, ils vont devoir réécrire leur scénario" d'un deuxième tour face à l'extrême droite.
"Osez la droite car on en a besoin", a affirmé Eric Ciotti, selon qui "un positionnement trop proche du macronisme ne permettra en aucun cas de battre le président de la République sortant".
Le scrutin est dématérialisé mais, en soutien, des ordinateurs sont mis à la disposition des adhérents dans un certain nombre de permanences ouvertes par les fédérations.
Au premier tour, le taux de participation avait atteint 80,89%, sur un corps électoral de 139.742 adhérents. Le parti a en effet connu un gros afflux d'adhérents depuis l'été, lorsqu'il a décidé qu'il fallait être membre du parti pour pouvoir désigner le candidat à la présidentielle.