Les Libyens réunis près de Genève pour avancer vers leurs élections
Les membres du Forum sur le dialogue politique libyen (LPDF) sont réunis pour quatre jours près de Genève. Ils ont entamé lundi après-midi des discussions, facilitées par l'ONU, pour dépasser leurs divisions en vue des élections de décembre prochain dans leur pays.

Les dizaines de représentants de ce format libyen devront examiner le compromis proposé par leur dispositif consultatif pour une approche constitutionnelle qui garantisse le scrutin. Il faut établir un "cadre" pour la prochaine loi électorale, a affirmé l'une des membres au début des discussions.
Cette nouvelle réunion près de Genève doit aboutir à une "nouvelle étape" vers le scrutin, a aussi estimé, à distance, l'émissaire de l'ONU en Libye Jan Kubis. Il a dit qu'il rejoindrait peut-être les représentants du LPDF dans les prochains jours et les a appelés à ne pas "abandonner" les Libyens.
La Chambre des représentants doit avaliser une loi électorale d'ici vendredi. De quoi donner à la Commission électorale la marge de manoeuvre pour organiser le scrutin.
"Il n'y a pas eu d'avancée tangible jusqu'à présent" malgré les efforts du comité juridique du LPDF, a déploré M. Kubis, qui a mis en cause le Parlement. Il estime qu'un accord est indispensable d'ici jeudi ou, à défaut, un mécanisme pour un vote sur plusieurs propositions.
Les Libyens se sont retrouvés quelques jours après la seconde conférence internationale sur leur pays, à laquelle le conseiller fédéral Ignazio Cassis avait participé. Le Premier ministre provisoire Abdelhamid Dbeibah avait réaffirmé son engagement à organiser le scrutin de décembre prochain, alors que des doutes commençaient à être exprimés dans la communauté internationale.
Les différents pays qui ont participé, à l'exception d'une réserve turque, avaient appelé au retrait des mercenaires présents de chaque côté du conflit. Selon une estimation de l'ONU il y a quelques mois, ils seraient environ 20'000.
Des centaines de Syriens pourraient quitter le territoire libyen prochainement, a dit la semaine dernière la cheffe de la diplomatie du gouvernement provisoire Najla al-Mangoush. Ils ont combattu aux côtés des troupes du gouvernement d'union nationale (GNA), à l'ouest, ou de l'armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar, à l'est. Mais des ressortissants d'autres pays se trouvent toujours dans le pays, dont des Turcs à l'ouest et des Russes à l'est.
Désormais, le gouvernement provisoire unifié, à la tête duquel M. Dbeibah avait été désigné il y a quelques mois lors de la précédente réunion du LPDF en Suisse, pilote la Libye.