La justice bernoise juge un assassin présumé
Un homme doit répondre d'assassinat devant la justice bernoise
Le procès d'un ressortissant bulgare accusé d'assassinat, éventuellement de meurtre, s'est ouvert mardi à Bienne. Cet homme est soupçonné d'avoir tué une femme croisée par hasard dans une forêt près de Bienne en juillet 2016. Le prévenu conteste les faits.
La victime âgée de 66 ans avait été retrouvée par une promeneuse dans une forêt à Orpond (BE). Elle avait été tuée au moyen d'une hache de plâtrier alors qu'elle promenait son chien. Les enquêteurs avaient rapidement écarté une agression à caractère sexuel ou un crime passionnel. Les éléments laissaient plutôt supposer qu'elle avait croisé par hasard le chemin de son agresseur.
Selon l'acte d'accusation, l'auteur présumé de cet homicide a tenté de dissimuler partiellement le corps de la victime, laissant son chien encore attaché à sa maîtresse par la laisse. Il a ensuite pris la fuite avec la voiture de sa victime avant d'être arrêté par des gardes-frontière quelques jours plus tard dans la région de Schaffhouse.
"Je n'ai jamais rien fait", a déclaré le prévenu vêtu d'un polo vert et d'un pantalon de training lors de son audition devant le Tribunal régional Jura bernois-Seeland. Agé d'une quarantaine d'années, ce citoyen bulgare a affirmé qu'il n'était pas un psychopathe . "Je suis une très bonne personne", a-t-il affirmé au tribunal collégial.
Interrogé par le président Maurice Paronitti sur la présence de son ADN sur les lieux du crime, le prévenu a accusé des "spécialistes" de l'avoir placé là. Il a généralement répondu de façon décousue et parfois confuse aux questions du président. Pour expliquer sa présence dans la voiture de la victime, il a affirmé qu'on la lui avait donnée. "Je l'ai acceptée comme un cadeau".
Il a reconnu avoir séjourné dans une cabane forestière qui était située dans la forêt où le corps a été découvert, mais affirme être totalement étranger à ce crime. Pour l'expert psychiatre, le prévenu souffre d'une forme sévère du trouble de la personnalité qui correspond au concept de psychopathie.
En détention provisoire depuis quatre ans, l'accusé doit également répondre d'une série d'autres délits: vol, violation de domicile, séjour illégal, dommages à la propriété ou comportement frauduleux à l'égard des autorités pour avoir déposé une demande d'asile en se présentant sous une fausse identité. Ces délits auraient été commis entre le 25 janvier et le 22 juillet 2016.