La Banque cantonale de Zurich en forme
La ZKB a traversé sans flancher la première phase de la pandémie
La Banque cantonale de Zurich (ZKB) s'est montrée solide face à la tempête du coronavirus. L'établissement, l'un des cinq présentant un risque systémique en Suisse, a crû tous azimuts au premier semestre, sans déceler de problèmes au niveau des défauts de crédit.
Le bénéfice net s'est envolé de 28,4% sur un an à 537 millions de francs, indique vendredi la ZKB. La progression est également flatteuse pour le résultat opérationnel, amélioré de 12% à 469 millions.
Le renforcement de la rentabilité s'explique par une forte hausse des recettes, qui se sont établies à 1,31 milliard de francs (+12%). Principale source de revenus, les opérations d'intérêts ont dégagé un résultat net de 619 millions de francs, gonflé de 2,1%. Apuré des nouvelles provisions pour défaillance client, l'augmentation atteint 4,8%.
Toutes les autres activités s'inscrivent à la hausse, dont les revenus tirés des commissions et des services (+4,5% à 404 millions). Les opérations de négoce ont généré des recettes doublées à 272 millions, dopées par l'activité clientèle sur les devises et les valeurs mobilières.
Les charges ont pris 13% à 773 millions. Le ratio coûts/revenus a été amélioré de 3,9 points de pourcentage à 55,2%. Pour chaque franc gagné, la ZKB dépense ainsi 55,2 centimes pour couvrir ses charges.
La plus importante banque cantonale de Suisse a participé au programme fédéral de soutien à l'économie, octroyant près d'un milliard de francs de crédits Covid-19 à plus de 7600 entreprises touchées par la pandémie. Le coronavirus n'a visiblement pas affecté la qualité du portefeuille de crédits de la ZKB.
La capitalisation de l'établissement a été légèrement entamée, le ratio de fonds propres durs (CET1) s'étant contracté de 0,7% à 16,5%.
Les créances hypothécaires ont pris 1,7% sur six mois à 85,71 milliards pour des dépôts clientèle renforcés de 3,1% à 87,76 milliards. La somme au bilan a gonflé de 7,5% à 179,52 milliards.
A fin juin, la masse sous gestion s'élevait à 337,83 milliards de francs.
"Dans un contexte toujours difficile en raison du niveau des taux d'intérêt, des tensions géopolitiques ainsi que des répercussions conjoncturelles du Covid-19, le reste de l'année s'annonce pour le moins difficile", affirme le directeur général martin Scholl, cité dans le communiqué. De "bons résultats" sont néanmoins attendus pour le deuxième semestre.