Glencore: érosion de la production en 2020
Glencore: passage à vide de la production en 2020
Le béhémoth de l'extraction et du négoce de matières premières Glencore a enregistré l'an dernier une contraction presque généralisée de sa production.
La suspension des activités sur le site de Mutanda en République démocratique du Congo (RDC) pour maintenance notamment a contrarié les appétits du groupe dans le cuivre et le cobalt.
"Hors Mutanda, la production de cuivre est demeurée stable par rapport à 2019 quand celle de cobalt a progressé de 6200 tonnes, reflétant l'accélération continue des capacités de Katanga (en RDC également, ndlr)," souligne le directeur général Ivan Glasenberg, cité dans le rapport diffusé mercredi.
Le patron sur le départ indique parallèlement que le groupe évalue l'avenir d'autres actifs au sein du groupe, après la cession du site zambien de Mopani à un actionnaires minoritaire mi-janvier.
Dans l'absolu, l'extraction de cuivre a fondu de 8% à 1,26 millions de tonnes et celle de cobalt a été élaguée de 41% à 27'400 tonnes. Dans la catégorie métaux, plomb (-7%), nickel (-9%) et ferrochrome (-28%) ont aussi souffert. Zinc (+9%), or (+3%) et argent (+2%) par contre ont progressé.
La multinationale de Baar invoque les effets délétères de la pandémie pour expliquer le recul marqué de la production de charbon (-24%) et d'hydrocarbures (-29%).
Les objectifs brossés en décembre pour l'année en cours demeurent d'actualité. La nomination du responsable de l'extraction de charbon Gary Nagle pour succéder en seconde moitié d'année au contremaître de longue date Ivan Glasenberg avait alors quelque peu éclipsé la nouvelle feuille de route.
Celle-ci prévoit une stabilisation de la production de cuivre autour de 1,2 million de tonnes. Les volumes de cobalt, indispensable aux batteries, doivent rebondir à 35'000 tonnes cette année. La normalisation de la situation en Australie doit porter le volume de charbon autour de 113 millions de tonnes, contre 106 millions.