Deux blessés dans une attaque à Paris
Deux blessés près des anciens locaux de Charlie Hebdo
Le Premier ministre français Jean Castex a affirmé vendredi sa "volonté résolue, par tous les moyens, de lutter contre le terrorisme" en se rendant sur les lieux de l'attaque qui a fait deux blessés à Paris. L'agression a eu lieu près des ex-locaux de Charlie Hebdo.
Cette attaque à l'arme blanche est survenue "dans un lieu symbolique et au moment même où se déroule le procès des auteurs des actes indignes contre Charlie Hebdo", a souligné vendredi le chef du gouvernement, en référence à l'attentat qui avait visé l'hebdomadaire en janvier 2015.
"C'est l'occasion pour le gouvernement de la République de rappeler son attachement indéfectible à la liberté de la presse, sa volonté résolue par tous les moyens de lutter contre le terrorisme", a-t-il ajouté. La vie des deux victimes de l'attaque "n'est pas en danger", a précisé le Premier ministre.
"Toute l'équipe de Charlie apporte son soutien et sa solidarité à ses anciens voisins et confrères PLTVfilms et aux personnes touchées par cette odieuse attaque", a affirmé de son côté l'hebdomadaire satirique sur Twitter.
Les deux blessés sont deux collaborateurs du magazine de France 2 "Cash Investigation", travaillant pour la société de production, ont indiqué Elise Lucet et une salariée de l'entreprise, jointe par l'AFP.
"Deux collègues fumaient une cigarette en bas de l'immeuble, dans la rue. J'ai entendu des hurlements. Je suis allée à la fenêtre et j'ai vu un de mes collègues, taché de sang, être poursuivi par un homme avec une machette dans la rue", a-t-elle affirmé.
L'attaque s'est déroulée quelques jours après une grande mobilisation de près de 100 médias, dans une lettre ouverte, en soutien à Charlie Hebdo, objet de nouvelles menaces.
Après la republication des caricatures de Mahomet le 2 septembre, "Charlie Hebdo est à nouveau menacé par des organisations terroristes. Des menaces qui constituent une véritable provocation en plein procès des attentats de janvier 2015.
Des menaces qui vont bien au-delà de Charlie puisqu'elles visent aussi tous les médias et même le Président de la République", déplorait cette semaine Riss, le directeur de Charlie Hebdo, dans une déclaration à l'AFP.
Un premier bilan de la préfecture de police (PP) faisait état de quatre blessés dont deux en "urgence absolue" concernant l'attaque de vendredi, avant d'être revu à la baisse. Un suspect a été interpellé par la police près de la place de la Bastille, a précisé la PP.
Un périmètre de sécurité a été établi autour des anciens locaux de Charlie Hebdo, situés dans le XIe arrondissement, pour un "colis suspect", a ajouté la préfecture.