Covid: députés genevois en auto-surveillance
Les députés genevois en auto-surveillance à cause de l'un des leurs
Les députés et le bureau du Grand Conseil genevois ont été priés par la médecin cantonale d'honorer une auto-surveillance jusqu'à lundi. L'un des leurs s'est rendu le 2 octobre à une séance avec des symptômes du Covid, mais ne s'est fait tester que vendredi dernier.
Plusieurs députés se sont plaints d'une réponse tardive de la médecin cantonale Aglaé Tardin, mais le Département de la sécurité, de l'emploi et de la santé (DSES) rejette toute controverse. "Nous avons été informés du test positif samedi matin", a affirmé dimanche son porte-parole Laurent Paoliello, confirmant une information de la radio RTS. La lettre, que Keystone-ATS a pu consulter, a été acheminée samedi soir.
Le porte-parole salue au contraire la rapidité avec laquelle les collaborateurs de Mme Tardin ont réussi à alerter les personnes concernées. Les députés "ne sont pas en quarantaine", étant donné qu'ils ne sont "a priori" pas des cas contacts avérés, ajoute-t-il aussi. Mais ils devront être particulièrement vigilants avec leurs proches, éviter les réunions inutiles et porter un masque lorsque celles-ci ne peuvent être annulées.
Certains députés attendent désormais davantage de précisions sur le maintien ou non de leurs travaux lundi. Il faut que la "Chancellerie ou le secrétariat du Grand Conseil communique rapidement" sur cette question, la menace et "l'action concertée que nous devons avoir", a ajouté à Keystone-ATS l'un d'entre eux. Des réunions en ligne ou avec port du masque pourraient être prévues.
L'auto-surveillance dure dix jours depuis la dernière rencontre identifiée avec le député en cause. Une situation qui explique qu'elle se terminera deux jours déjà après la demande de Mme Tardin. La présence du président du gouvernement Antonio Hodgers, qui avait été testé positif, n'est pas liée à ce cas parce qu'il a observé toutes les recommandations requises et que les députés ne peuvent être considérés comme ses cas contacts.
Selon M. Paoliello, "cette attitude malheureuse" du parlementaire doit oeuvrer comme un rappel de l'importance des mesures d'hygiène et de la distanciation physique. "Personne n'est protégé", y compris les députés, dit-il. "Il faut se faire tester dès qu'on a des symptômes pour casser la propagation et protéger les siens, son cadre professionnel et l'économie".
D'autant plus que la situation se détériore à Genève. "Nous allons prendre des mesures complémentaires", dit le porte-parole. Parmi les pistes, le conseiller d'Etat Mauro Poggia a mentionné des annonces obligatoires avant des rencontres privées. Le gouvernement devra décider quel dispositif il souhaite appliquer.