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Chasse: la nouvelle loi menace les espèces

La loi sur la chasse menace la biodiversité, selon ses opposants

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Rédaction Rhône FM, Keystone-ATS
17 août 2020, 10:25
/ Màj. le 18 sept. 2023 à 09:57

La nouvelle loi sur la chasse affaiblit la protection des espèces animales et encourage les décisions arbitraires. Opposé à l'objet soumis au vote le 27 septembre, un comité interpartis est monté au créneau lundi pour dénoncer une loi qui rate sa cible, selon lui.

Pour le comité "Loi sur la chasse Non", dans lequel se retrouvent des parlementaires Verts, Vert'libéraux, PEV, PS et PLR, la loi aurait dû prévoir une cohabitation équilibrée avec le loup. Or, elle propose le contraire.

Avec elle, des espèces protégées (lynx, castors, cygnes tuberculés, hérons cendrés, loups et loutres) courent le risque d’être abattues plus facilement. Les espèces menacées, comme le tétras-lyre, le lagopède, la bécasse des bois, le lièvre variable ou brun, ne seront elles toujours pas protégées.

Les animaux peuvent causer des dégâts aux cultures ou aux troupeaux, a reconnu le conseiller national Christophe Clivaz (Verts/VS). C'est pourquoi, il vaudrait mieux soutenir les exploitants agricoles dans la mise en oeuvre de solutions pragmatiques pour protéger leurs cultures et leurs troupeaux. Un renforcement de la protection des troupeaux serait une meilleure solution que l'abattage préventif des animaux, a ajouté Kurt Fluri (PLR/SO).

La loi autorise des tirs pour réguler des effectifs jusque dans les sites de protection de la faune sauvage, estiment les opposants. La révision s'est éloignée d’une réglementation équilibrée entre chasse et protection.

Nouvelles réalités

L'ancienne loi sur la chasse date de 1985, époque à laquelle le loup ne vivait pas sur le territoire helvétique. Mais depuis la formation de la première meute en 2012, les effectifs se sont multipliés par huit. La révision de la loi adapte les règles de cohabitation entre le loup et l'être humain aux réalités actuelles, estime le Conseil fédéral.

Afin que les prédateurs conservent leur peur naturelle des humains, des cheptels et des agglomérations, les cantons pourront autoriser les mises à mort avant que les loups n'aient fait des dégâts. Mais les tirs seront liés à plusieurs conditions préalables.

Les cantons devront agir de manière proportionnée. Ils ne pourront pas s'attaquer à des meutes qui restent éloignées des troupeaux et des villages. Ils devront également justifier le tir auprès de la Confédération. Comme à présent, les organisations de protection de la nature pourront faire recours contre la décision du canton.

ATS
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