Campagne contre "la dépendance silencieuse"
La surconsommation de somnifères et de tranquillisants inquiète
En Suisse, 200'000 personnes sont dépendantes des somnifères et des tranquillisants, qui appartiennent au groupe des benzodiazépines. On parle rarement de cette "dépendance silencieuse", ce qu'une campagne de prévention lancée en Suisse alémanique espère changer.
La dépendance aux benzodiazépines est la troisième en Suisse après le tabac et l'alcool, écrit le centre zurichois d'addictologie Arud dans un communiqué de presse jeudi. La campagne vise à lutter contre les stigmates de la dépendance, à faire en sorte que les personnes concernées se sentent moins seules et cherchent du soutien.
L'utilisation de somnifères ou de tranquillisants augmente fortement avec l'âge, indique le rapport. Les femmes de 70 ans et plus sont les plus fréquemment touchées. Environ 11 % de ce groupe de population prend des benzodiazépines quotidiennement ou presque - la grande majorité pendant au moins un an ou plus. Le risque pour les personnes âgées est particulièrement élevé, "il y a le risque de chutes avec fracture, de confusion et d'oubli".
Selon Arud, les benzodiazépines constituent une voie graduelle vers la dépendance. Au début, elles apportent un soulagement en atténuant des symptômes tels que l'anxiété, l'agitation, la tension et les troubles du sommeil. À long terme, cependant, les benzodiazépines eux-mêmes deviennent un problème.
Arud sensibilise au problème des benzodiazépines avec un clip vidéo, disponible en allemand et en anglais.
https://arud.ch/substanzen-und-abhangigkeiten/abhangigkeiten/medikamente/tablettensucht