Camp de militants toujours présent
Place fédérale: les manifestants sont toujours là
La controverse autour du camp des militants du climat sur la Place fédérale à Berne se poursuit. Les activistes n'ont évacué qu'une partie des lieux dans la nuit de lundi à mardi afin de permettre la tenue du marché hebdomadaire.
Ils ont laissé debout leurs trois grandes tentes, de même que les toilettes mobiles. Seuls une partie des marchands forains ont pu installer leur stand dans un premier temps, a constaté à l'aube un photographe de Keystone-ATS. Plusieurs d'entre eux sont repartis, faute d'avoir trouvé une place.
Tôt le matin, activistes du climat et marchands ont tenté une sorte de cohabitation, les premiers se tenant aux bords de la Place fédérale ou dormant encore dans leurs sacs de couchage.
Les marchands n'ont pas caché que la situation leur déplaît et qu'ils craignent un manque à gagner. Avec la crise du coronavirus, le nombre de stands est déjà nettement limité sur la place, ont-ils rappelé.
Les militants pour le climat occupent la Place fédérale depuis lundi matin. Ils prévoient d'y rester toute la semaine à l'occasion de la semaine "Debout pour le changement". Ils entendent ainsi protester contre le système économique et politique, responsable selon eux de la crise climatique. L'action est organisée conjointement par la Grève du Climat, Collective Climate Justice et Extinction Rebellion.
Malgré des demandes d'évacuation de la part de parlementaires bourgeois et des présidences des Chambres fédérales, le gouvernement rouge-vert de la ville de Berne a plutôt choisi de trouver une solution à l'amiable avec les activistes.
Il leur a proposé de s'installer 200 mètres plus loin, sur la Waisenhausplatz et leur a lancé un ultimatum. Les activistes doivent quitter la Place fédérale d'ici mardi midi, s'ils ne veulent pas être expulsés par la police.
Lundi soir, le Conseil national a approuvé par 109 voix contre 83 une motion d'ordre de Thomas Aeschi (UDC/ZG) appelant la ville de Berne à disperser la manifestation.
Auparavant, les présidences du Conseil national et du Conseil des Etats avaient demandé aux autorités municipales de faire respecter l'interdiction de manifester sur la Place fédérale pendant les sessions parlementaires, en vigueur depuis 1925.