Boeing accumule les commandes au salon aéronautique de Dubaï
L'avionneur américain Boeing a annoncé mardi une nouvelle commande venant de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines au deuxième jour du salon aéronautique de Dubaï, après un méga-contrat conclu la veille avec Emirates.
La compagnie africaine a commandé 20 exemplaires du Boeing 737-8 et 11 du Boeing 787-9, et pris une option pour 36 avions supplémentaires, afin "d'étendre notre réseau et de soutenir notre croissance", a affirmé son PDG, Mesfin Tasew, lors d'une conférence de presse.
Le vice-président commercial de Boeing, Brad McMullen, s'est félicité quant à lui du partenariat avec "la plus grande compagnie aérienne d'Afrique, et celle dont la flotte est la plus jeune".
Au prix catalogue, rarement appliqué en raison des rabais consentis, la transaction représente plus 5,6 milliards de dollars.
Les deux parties ont également signé un accord pour le réaménagement des cabines de la flotte existante de Boeing 787 de la compagnie.
Le salon de l'aéronautique qui se tient dans le riche émirat du Golfe jusqu'à vendredi semble sourire au constructeur américain, qui a annoncé la veille un méga-contrat avec le grande compagnie de Dubaï, portant sur 90 exemplaires de son futur gros porteur B777X et cinq 787 Dreamliner, pour un montant de 52 milliards de dollars.
La compagnie à bas coûts flydubai, elle aussi basée à Dubaï, lui a également commandé 30 exemplaires du 787-9, pour 11 milliards de dollars.
De son côté, le constructeur aéronautique européen Airbus a dû se contenter d'annonces plus modestes, avec une commande lundi de 30 A220-300 passée par la compagnie lettone à bas coûts airBaltic, et une autre mardi de 10 A350-900 de la compagnie égyptienne Egyptair.
C'est "une étape importante dans ce qui est un très long et fructueux partenariat entre EgyptAir et Airbus et une histoire qui remonte à plus de quatre décennies", a déclaré Christian Scherer, le directeur commercial d'Airbus lors d'une conférence de presse.
La transaction s'élève à 3,2 milliards de dollars, selon le dernier prix catalogue publié par l'avionneur.
"Problèmes de moteur"
Comme pour enfoncer le clou, le président d'Emirates, Tim Clark, a affirmé mardi qu'il n'achèterait pas l'A350 tant que les négociations avec Rolls Royce n'auront pas abouti, reprochant au motoriste des problèmes de moteurs.
La région achètera un grand nombre de 350-1000 "si les problèmes de moteur sont réglés", a-t-il déclaré à des journalistes. Dans de précédentes déclarations, il avait affirmé que ces moteurs tombaient fréquemment en panne.
Airbus met en avant les technologies déployées dans les A350 lui permettant de consommer 25% de carburant en moins par rapport aux modèles précédents de son concurrent.
L'important est d'avoir "de bons avions. Ils pourraient ne pas être aussi avancés en termes de technologie et de matériaux de constructions, mais ce que nous voulons c'est qu'ils soient fiables", a dit Tim Clark.
Autre motoriste, CFM International a conclu un contrat pour la vente à Air Arabia, autre compagnie des Emirats arabes unis, basée à Charjah, de 240 moteurs CFM LEAP-1A pour équiper sa commande existante de 120 Airbus A320neo, y compris les tout nouveaux A321XLR.
Montant de la transaction: plus de de 3,36 milliards de dollars au prix du catalogue, selon un communiqué des deux compagnies.
Par ailleurs, le constructeur d'avions régionaux ATR, une co-entreprise d'Airbus et de Leonardo, a annoncé la signature d'un protocole d'accord pour une commande ferme de 10 ATR 72-600, assortie d'options pour 10 appareils supplémentaires avec Abelo, une plateforme de leasing basée en Irlande.
Toujours dans le cadre du Dubai Airshow, l'équipementier français Safran a signé une série de contrats avec Emirates, d'une valeur totale de 1,2 milliard de dollars, notamment pour lui fournir ses sièges de dernière génération.