Attentat de Villejuif: perpétuité requise
Attentat avorté de Villejuif: perpétuité requise
La réclusion criminelle à perpétuité a été requise lundi à l'encontre de l'étudiant algérien accusé d'avoir projeté un attentat contre une église de Villejuif, en banlieue parisienne, et d'avoir assassiné une jeune femme en avril 2015.
Cette peine doit être assortie d'une peine de sûreté de 22 ans de réclusion, a demandé l'avocate générale devant la cour d'assises spéciale de Paris. Elle a également exigé l'interdiction de séjour définitive du territoire français pour l'accusé. L'étudiant algérien de 29 ans, décrit comme "froid" et "distant" par l'avocate générale, a accueilli sans réagir le réquisitoire du parquet.
L'avocate générale a réclamé des peines de 30 ans et de 25 ans de réclusion à l'encontre de deux autres accusés, considérés comme des "logisticiens" ayant fourni armes et matériel au jeune homme.
"On a toujours parlé à tort de l'attentat manqué de Villejuif", a affirmé l'avocate générale. "Cet attentat a fait une victime et c'était Aurélie Châtelain", une mère de famille de 32 ans.
Ayant fait allégeance au groupe Etat islamique (EI), le principal accusé projetait de commettre un attentat contre une ou deux églises de Villejuif. En chemin, il est accusé d'avoir tué Aurélie Châtelain, probablement pour lui voler sa voiture. Il a renoncé à son attaque après s'être, selon l'accusation, accidentellement blessé à la jambe avec l'arme du crime.
Tout au long de son procès il a nié avoir eu l'intention de commettre un attentat contre des paroissiens et avoir assassiné Aurélie Châtelain. La défense s'exprimera mardi et mercredi. Le verdict est attendu jeudi.