Achat des avions de combat pas encore acquis
Rien n'est joué pour les avions de combat - score très serré
Rien n'est encore joué pour l'achat de nouveaux avions de combat par l'armée suisse. Le score de l'enveloppe de six milliards de francs soumise au vote dimanche est très serré, selon une projection de l'institut gfs.bern.
D'après les résultats intermédiaires relayés par la Confédération, le "oui" l'emporterait à 53%. Du côté des cantons, Genève aurait refusé par 62,5% des voix après dépouillement de 95% des voix. Vaud dirait "non" à 56% et Bâle-Ville à 63%, selon des résultats partiels. A Zurich, les projections donnent le "oui" gagnant à 52%.
Après l’échec de l’achat des avions Gripen en 2014, le Conseil fédéral a décidé de ne soumettre aux urnes que le cadre général de l'acquisition. Le choix du type et le nombre d'appareils nécessaires lui reviendra. La somme maximale de 6 milliards de francs, soit deux fois plus que le Gripen, est plafonnée. Elle ne pourra pas être augmentée, mais ajustée à l'évolution des prix si nécessaire.
Ce montant doit permettre d'acheter les avions de combat qui remplaceront les 26 F-5 Tiger et les 30 F/A-18 de l'armée. Les premiers, acquis en 1978, sont déjà obsolètes. Ils ne peuvent voler que de jour et par temps clair, et ne servent plus qu'à l'instruction. Les seconds atteindront leur limite dans une dizaine d'années.
L'acquisition des nouveaux avions se fera sur 10 ans et leur utilisation sur 30 à 40. Elle ne devrait pas représenter de charge supplémentaire pour les finances fédérales. Le financement proviendra du budget ordinaire de l'armée, qui devrait augmenter de 1,4% par an ces prochaines années. Cette croissance équivaut à peu près à la moyenne des autres dépenses de la Confédération.
Les critiques contre le projet sont surtout venues de la gauche qui a notamment qualifié l'achat de luxueux. Pour les opposants, les forces aériennes suisses sont actuellement surdimensionnées en comparaison internationale.
L'achat d'avions légers aurait été plus conséquent. La Suisse doit plutôt se préparer à de nouveaux types de menace: catastrophes, cyberattaques, pandémies ou changement climatique.
Pour le camp du "oui", qui rassemble des membres du PLR, de l'UDC, du PDC, du PBD, des Vert'libéraux, du PEV et de nombreuses organisations militaires, l'émergence de nouvelles formes de guerre ne remplace pas les anciennes menaces. Bien qu'il n'y ait pas de conflit armé en Suisse, les conditions peuvent rapidement changer. Il s'agit de l'avenir de la politique de sécurité.
