C’est seulement la deuxième initiative du genre en Suisse romande.
L’évêque de Sion Jean-Marie Lovey a inauguré samedi à Monthey une plaque commémorative en mémoire des victimes d’abus sexuels au sein de l’Eglise. Une plaque « en reconnaissance des faits et demande de pardon » aux personnes touchées.
A l’origine de cette démarche, il y a Stéphane. Abusé il y a 46 ans par un religieux de l’ordre des marianistes, qui était alors son instituteur. C’est lui qui a tenu à ce que cette plaque soit apposée dans la chapelle du Closillon.
Pour lui, il était important qu’il y ait une reconnaissance de ces faits, pendant si longtemps entourés de silence. Cela doit lui permettre, aujourd’hui, d’aller de l’avant.
Mais il espère aussi inciter d’autres victimes à s’exprimer.
 

Une quinzaine de victimes se sont annoncées depuis 2016

Car depuis 2016, une quinzaine de victimes d’abus sexuels seulement se sont annoncées auprès du diocèse de Sion.
Ce sont tous des cas anciens, qui datent des années 70 au début des années 90, selon l’évêque de Sion Jean-Marie Lovey.
Il y a seulement quatre dossiers qui concernent un ecclésiastique encore vivant mais ces prêtres ne sont plus en activité, précise-t-il encore.
Jean-Marie Lovey précise que le nombre de cas aujourd’hui annoncés aux autorités ecclésiastiques ne sont que la pointe de l’iceberg. En réalité, les victimes pourraient se compter par dizaines.
En Suisse, 317 cas avaient été recensés à la fin 2018.