Depuis un an, les seniors de Martigny n'ont pas besoin de débourser un centime pour prendre le bus. Face au succès qu'elle rencontre, l'offre sera pérennisée. Et pourrait, peut-être un jour, être étendue à l'ensemble du canton.

C'est une offre qui rencontre un véritable succès. Depuis un an, la ville de Martigny permet aux personnes âgées de prendre gratuitement le bus sur le territoire communal. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en 2019, près de 2'000 seniors en ont profité, pour un total de 15'000 courses. La ligne la plus utilisée est celle qui relie la gare CFF de Martigny à Martigny-Combe. Deux conditions doivent être réunies pour en bénéficier: être domicilié dans la ville du Bas-Valais et avoir atteint l'âge de l'AVS.

Maintenir le lien social

Face à cet enthousiasme, les autorités communales ont annoncé qu'elles allaient pérenniser cette offre, qui au départ, était une simple idée dans un programme électoral. «Elle figurait dans la campagne du PLR», précise Anne-Laure Couchepin-Vouilloz, présidente de Martigny. «Et on voit qu’elle répond à une demande. Notre préoccupation était que les seniors puissent garder des liens avec la population, et on sait que l’impossibilité de se mouvoir peut être un facteur d’exclusion», explique l’élue libérale-radicale. Une vision que confirme Jean Coquoz, président du Club des Aînés de Martigny: «Il y a beaucoup de personnes vivant seules, notamment des dames âgées, qui n’ont pas de moyen de transport».

Offre étendue à tout le canton ?

L'an dernier, cette offre a coûté 50'000 francs à la ville de Martigny. Ce genre de démarche pourrait-il être soutenu financièrement par le Canton ? Pour Vincent Pellissier, chef du Service valaisan de la Mobilité, ce sera au Grand Conseil d’y réfléchir. «La question pourra être débattue lors de la révision de la Loi valaisanne sur les transports publics, vraisemblablement au début de l’année prochaine». Quant à savoir si une gratuité des transports publics pour les aînés est envisageable un jour dans l'ensemble du canton, la balle est selon lui également dans le camp des députés.