Les usines d'incinération des déchets sont au centre d'un postulat qui sera traité en septembre par le Grand Conseil. Une intervention «à la limite du tolérable» pour le directeur général de l’UTO, l’usine de traitement des ordures du Valais central.
Et si les usines de valorisation des déchets, soit l'UTO et la SATOM, empiétaient sur les platebandes des entreprises de recyclage privées? C'est la question que pose David Crettenand, député PLR et président de l'association des transporteurs et des recycleurs de déchets du Valais romand et du Chablais, dans un postulat qui sera traité en septembre prochain par le Grand Conseil. Pour le libéral-radical, les usines que l'on appelait "les incinérateurs" devraient se contenter de gérer les déchets non recyclables et non – comme elle le fait aujourd'hui – se diversifier dans l'exploitation de déchèterie, acheter des camions pour le transport d'ordure ou encore investir dans la production d'énergie. Les explications de David Crettenand.
Pour Bertrand Yerly, directeur général de l'UTO, l’usine de traitement des ordures du Valais central, ce postulat est à limite du tolérable. Selon lui, il n'y a absolument aucune concurrence déloyale. L'entreprise de chauffage Valpellet par exemple a été financée par des emprunts bancaires, et ne fonctionne pas du tout avec de l'argent public, explique-t-il. Et s'il y a effectivement eu acquisition de véhicules pour le transport de ses combustibles, c'était une décision stratégique d'entreprise. Il ajoute par ailleurs que les PME ne sont pas intéressées par le secteur de l'incinération tel que l'UTO ou la SATOM le fait aujourd'hui, pas possible de parler donc de concurrence.