Didier Tholot : "Nous avons complètement perdu le fil en 2ème mi-temps"
Frustration et déception pour le FC Sion à l'issue du revers concédé face à GC samedi soir à Tourbillon. L'entraîneur Didier Tholot et le milieu de terrain Ali Kabacalman partagent le même constat : la détermination a manqué aux Valaisans.

Le FC Sion aurait difficilement pu imaginer pire début d'année. Après une préparation mouvementée, le club valaisan a donc lancé le 2ème tour par un revers sans gloire contre GC samedi à Tourbillon (0-1). Il a ainsi laissé échapper une belle opportunité d'accroître d'emblée ses distances avec le fond du classement. Une issue aussi improbable qu'impardonnable pour des Sédunois qui ont multiplié les ratés et qui n'ont pas su profiter de l'expulsion du Zurichois Decarli dès la...4ème minute.
La détermination a manqué
Lorsqu'on lui parle de faute professionnelle de son équipe, Ali Kabalman rétorque : "Ce terme n'est pas approprié. La frustration est grande, car on se devait de gagner face à un concurrent direct que l'on pouvait éloigner de nous. Malgré tout, je pense pouvoir dire que nous avons tout donné." Le milieu de terrain sédunois ne cache pas que le carton rouge précoce a modifié les plans des deux équipes. "S'adapter à cette nouvelle donnée aurait dû être plus difficile pour eux que pour nous, même on l'a bien vu, ils ont tous fait les efforts, ils étaient déterminés. Une détermination qui nous a manqué dans les trente derniers mètres."
Un manque de détermination également soulevé par l'entraîneur Didier Tholot lors de la conférence de presse d'après-match."Nous avons complétement perdu le fil en 2ème mi-temps", peste-t-il. "Avant la pause, la conviction était là. Les occasions aussi. Nous avons été cohérents. Après, nous n'avons pas été capables de faire un centre. Je n'ai pas aimé notre seconde période et je n'ai pas aimé les entrées en jeu. Avec Sorgic et Bouriga, j'ai fait entrer deux attaquants qui ne sont jamais restés dans la surface de réparation. Je suis très déçu, car à 11 contre 10, on se dit toujours que ça va finir par le faire. Pour que cela soit le cas, nous aurions dû faire preuve de beaucoup plus de conviction."
Sion est tombé dans le piège tendu par GC
Face à GC, Didier Tholot a eu la confirmation que son équipe avait toutes les peines du monde à s'articuler face à une formation alignée en bloc bas. "Je le remarque depuis mon arrivée il y a dix-huit mois", soupire-t-il. "GC a gagné de la même manière qu'à Bâle avant la trêve. Ils nous attendaient à l'intérieur et nous, on a fait que ça. On a fait que chercher à rentrer dans le terrain. Nous n'avons eu aucun centre du côté droit. Ce genre de match se joue avec l'envie, la détermination et la tête. Ce soir (ndlr : samedi), notre tête est restée au vestiaire à la pause." L'absence de Numa Lavanchy sur le couloir droit de la défense s'est cruellement fait ressentir face aux Sauterelles. "Un joueur suspendu ne justifie pas de perdre lorsque tu as la chance d'évoluer tout le match en supériorité numérique", coupe le coach valaisan.
"Les absences ne sont en aucun cas une excuse", confirme Ali Kabacalman. "Nous avons déjà été privés de plusieurs joueurs sur certains autres matches et cela ne nous a pas empêché de les gagner. Il y a énormément de qualité dans cette équipe donc il ne faut pas se cacher derrière ce genre de choses. Il est évidemment difficile de ressortir du positif d'un tel match. C'est dur aujourd'hui, mais ce qui est positif en football, c'est que l'on a tout de suite une chance de se rattraper. Nous pouvons le faire dès le week-end prochain, même face à un gros calibre." Le milieu de terrain vaudois et ses coéquipiers défieront Bâle dans une semaine au Parc Saint-Jacques.