Quatre ans de prison requis contre un Afghan accusé d'avoir voulu commettre un massacre
Le procès d'un Afghan qui préparait un massacre lors de son passage à Pramont a eu lieu ce lundi. Il risque quatre ans de prison.
Quatre ans de prison requis contre un jeune Afghan, accusé d'avoir voulu commettre un massacre. L'homme est jugé ce lundi à Sierre pour actes préparatoires délictueux.
En 2020, le prévenu se trouve depuis quelques mois dans le centre éducatif fermé pour mineurs et jeunes adultes de Pramont à Granges quand son plan est découvert. Il y parle en effet tous les jours de ses intentions, "ajoutant des détails à chaque fois", selon la procureure.
Motivations religieuses
Il dit ainsi vouloir d'abord se procurer une arme, tuer un veilleur de nuit puis "commettre d'autres assassinats dans une boîte de nuit afin d'y perpétrer un massacre en tuant un maximum de personnes, en particulier des homosexuels et des femmes en petite tenue afin "d'accomplir la volonté d'Allah", selon la procureure.
Tous les jeunes de Pramont étaient au courant de ce projet. Certains ont tenté de l'en dissuader et ont fini par avertir la direction. "Pas moins de dix éléments confirment que le prévenu voulait préparer un attentat", souligne la procureure, listant tour à tour les propos répétés de l'accusé, ceux des témoins ou encore les outils retrouvés dans ses affaires. Elle note que le prévenu n'a jamais "renoncé à son plan", une fois incarcéré ailleurs, ni montré de remords.
Le ministère public a donc requis quatre ans de prison, une peine institutionnelle en milieu fermé, et une expulsion du territoire pendant quinze ans.
"Procès de la peur"
La défense plaide l'acquittement, devant ce qu'elle décrit comme un dossier "vide", mettant en cause un "procès d'intention et de fantasmes plus que d'actions". L'avocat du prévenu plaide un acquittement et la poursuite en institution fermée des soins décidés lors de sa condamnation à Genève.
Le verdict devrait intervenir en fin de journée.