Frédéric Favre réagit au refus d’exercer des deux élus de la complémentaire à Collonges
La scène se passe à Collonges : lors du scrutin complémentaire organisé par la commune pour son futur exécutif, la population a plébiscité Olivier Chambovey et Frédéric Guex. Problème, les deux élus refusent le mandat ce qui ne sera pas sans conséquences, pour les autres élus.
À Collonges, les deux fraîchement élus lors de la complémentaire organisée pour l’élection du conseil communal, refusent de siéger pour cette prochaine législature. Ils ont adressé dans la foulée leur lettre de démission au Conseil d’Etat.
Dans un cas comme le leur, c’est effectivement au conseiller d’Etat en charge des institutions, Frédéric Favre, de statuer. Pour que la demande soit acceptée, certains critères précis doivent toutefois être remplis. « Ce n’est pas le fait du prince », précise le ministre qui cite deux cas où la démission pourrait être acceptée : des problèmes de santé et le déménagement dans un autre canton.
À la question de savoir ce que risquent concrètement Olivier Chambovey et Frédéric Guex en persistant dans leur démarche et en n’assumant pas la tâche qui leur a été confiée dans les urnes, Frédéric Favre évoque quelques conséquences. Si aucune d’entre elles n’est pénale et ne vise directement les deux hommes, elles sont plutôt à chercher du côté de la moralité. « On va faire porter toute la charge sur les autres élus », souligne le ministre. Tout en se montrant compréhensif de la situation, il précise que cela fait partie des devoirs qui incombent à notre démocratie et à son système.
Un argument qui n’en est pas un pour Olivier Chambovey qui s’exprimait en ses termes dans le Nouvelliste de mardi : « Est-ce que le système électoral actuel, où on met comme option de vote deux lignes vides, est le meilleur moyen d’avoir des gens compétents et motivés en place ? ».
Pour le ministre, il ne faut pas remettre en cause la totalité du système pour une exception. « De mémoire de conseiller d’Etat, on n’a jamais vu ça », précise le ministre soulignant que l’on parle d’un système qui englobe 122 communes. Il rappelle aussi l’historique de la commune de Collonges qui en 2019 avait refusé la fusion avec celle de Saint-Maurice.
Pour le conseiller d’Etat, un enseignement est à retirer de cette histoire : « Il faut une taille critique pour pouvoir gérer une commune », constate-t-il, en évoquant quelques pistes pour éviter que cette situation ne se reproduisent à l’avenir. Pour Frédéric Favre, il faut mieux valoriser les élus communaux et donc réfléchir à cette taille critique, en dessous de laquelle, fusionner les administrations avec d’autres communes pourrait être envisagé.
Les réactions du conseiller d’Etat, Frédéric Favre sur :