Un cours de langue accéléré pour une meilleure intégration des frontaliers
Le nombre de frontaliers a augmenté en une année partout dans le pays, selon les dernières données de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cette force de travail est même nécessaire au bon fonctionnement des entreprises du canton, selon l'Association Valaisanne des Entrepreneurs (AVE).

Ils sont 5'146 à résider à l'étranger et à travailler en Valais, tous domaines d'activités confondus, selon les dernières statistiques de l'OFS. En juin 2022, ce chiffre ne s'élevait encore qu'à 4'430. En une année, l'augmentation est d'un peu plus de 16%. Plus de la moitié de ces travailleurs au permis G proviennent d'Italie : 2'807 travailleurs frontaliers au mois de juin de cette année contre 2'335 il y a un an. La France arrive juste après, passant de 2'023 à 2'252 durant la même période.
Pour Chiara Meichtry, sous-directrice de l'AVE, l'Association Valaisanne des Entrepreneurs, les frontaliers sont même une force de travail nécessaire au bon fonctionnement des entreprises de la construction du canton. "Ce n'est pas uniquement dû à des raisons conjoncturelles mais aussi à des raisons structurelles parce que la construction est un des acteurs principaux de la transition énergétique notamment". Et avec le temps, les défis ne feront que s'accumuler, selon elle.
L'intégration comme crédo
Mais qui dit augmentation du nombre de frontaliers ne dit pas forcément intégration de ces derniers. L'AVE est d'ailleurs en train de réfléchir à une solution. Une formation qui prendrait la forme d'un cours de langue accéléré et qui s'adresse notamment à toutes les personnes allophones. "Il s'agit de proposer des cours de langue avec une composante métier. C'est-à-dire, axer les cours sur le vocabulaire de la construction", précise la sous-directrice de l'AVE. Ces cours intensifs doivent permettre d'atteindre les niveaux requis pour entrer dans une filière CFC ou AFP. De cette manière, l'AVE a bon espoir qu'à terme, les travailleurs frontaliers s'installent durablement dans le canton.
Chiara Meichtry-Gonet précise également qu'aujourd'hui, l'heure est à la discussion entre les différents partenaires sociaux et l'Etat du Valais pour la mise en place de cette formation. Selon elle, le cours de langue devrait devenir réalité à la rentrée 2024.