Restaurants et bistrots valaisans : au bord de l'asphyxie
Les restaurants et bistrots du Valais vivent une situation très difficile. De nombreux établissements appellent le canton à l'aide. Le Conseil d’Etat pourrait prendre une décision ce mercredi.
Ils travaillent et perdent de l'argent. Depuis deux semaines, les restaurants et bars du canton doivent vivre avec des mesures drastiques. La faute au Coronavirus qu'on essaie, encore et toujours, de contenir… Les restaurants n'ont pas fermé, mais ils ont été corsetés. "Ouverts à moitié", diront certains. François Mabillard est le patron des Brasseurs à Sion : "En ne fermant pas totalement, ils ont essayé de trouver une mesure intermédiaire, ils se sont peut-être dit qu'on allait tourner un petit peu... Mais non, ça ne marche pas. Il faut le dire, ça ne va pas du tout". Ça ne va pas du tout, dit le patron des Brasseurs qui parle d'une baisse très importante du chiffre d'affaires, de 50, 60, voire 80 % certaines journées.
"Deux semaines qu'on travaille à perte!" Julien Besson, patron du Britannia Pub de Martigny
Ce mercredi, on dit espérer une décision du Conseil d'Etat. Certains demandent une fermeture totale. D'autres, moins nombreux, prônent l'ouverture. Mais tous le disent clairement, "il faut des aides financières". Le président de GastroValais André Roduit allait en sens la semaine dernière, il est largement suivi par la profession aujourd'hui.
Exemple à Martigny. Le Britannia Pub est situé sur la place centrale. Le responsable des lieux, Julien Besson est clair : "On travaille à perte depuis deux semaines ! On ne va pas pouvoir continuer comme ça, impossible. On ouvre le matin, on ferme à 22 heures et on se demande combien on a perdu". Julien Besson qui appelle le canton à l'aide : "Qu'importe, après tout, de rester ouvert ou fermé, nous attendons des aides. Des aides Covid à fonds perdu. Sinon, dans peu de temps on va tous fermer".
Une situation pire qu'au printemps
Aujourd'hui, la profession parle d'une situation pire qu'au printemps. Avec des dégâts irréversibles."La deuxième vague va faire très mal. Beaucoup d'établissements ne vont pas s'en remettre, beaucoup de monde restera sur le tapis, c'est sûr", conclut François Mabillard, patron des Brasseurs à Sion.
Tout évolue à une vitesse folle. Après le Jura, Genève, Neuchâtel, Fribourg et Vaud... Le Valais est le dernier canton romand à n'avoir "pas encore" ordonné la fermeture pure et simple des restaurants et autres bistrots. Nous vous proposons notre reportage, à écouter ci-dessous.