Renforcement des mesures fédérales de protection pour l'estivage 2022
Un peu d'air pour les éleveurs. Comme le Valais, la Confédération va subventionner de nouveaux moyens de protection des troupeaux, cette année. Des mesures temporaires en attendant une éventuelle modification de la loi fédérale sur la chasse.
La Confédération renforce la protection des troupeaux. L'Office fédéral de l'environnement a publié ce jeudi une liste de mesures qui feront l'objet d'un subventionnement à 80% par Berne.
En plus des enclos et de chiens de protection, déjà subsidiés, on peut citer le recours à du personnel auxiliaire pour seconder les bergers, l'installation de logements mobiles ainsi que la mise à disposition de moyens d'effarouchement ou de communication, comme des radios. Au total, 5.7 millions de francs ont été débloqués pour la saison d'estivage 2022.
Il s'agit donc d'une réponse provisoire à la problématique des dommages causés par le loup. Pour le plus long terme, le Parlement fédéral prépare actuellement un projet de modification de la loi sur la chasse qui pourrait permettre des tirs préventifs de régulation.
En Valais, 150 alpages sont exploités par des éleveurs de moutons. 70 sont considérés comme non-protégeables. Cela signifie que les mesures à déployer ne sont économiquement pas viables.
A la demande du Grand Conseil, lors du débat sur le budget 2022, l'Etat du Valais a également prévu cette année une aide complémentaire d'un million de francs pour la protection contre les grands prédateurs. L'utilisation de ce montant se fera en deux répartitions, une au printemps avant le début de la saison et une autre en automne.
Sur le principe, le million sera divisé en trois blocs : le premier dédié à l’aide directe aux exploitants pour des mesures de protection sur les alpages déjà protégés et pour des nouvelles mesures de protection sur les alpages considérés comme non-protégeables, le second pour le soutien à des projets en lien avec la protection des troupeaux, comme les chiens de protection des troupeaux ou la mobilisation de civilistes ou de bénévoles, et le troisième pour le renforcement du conseil aux exploitants.
Un accent particulier sera mis sur les alpages dits "économiquement non-protégeables".