Remontées mécaniques : malgré les critiques, le Conseil d'Etat s'en tient à sa grille salariale
Rémunération des employés des remontées mécaniques : le Conseil d'Etat valaisan persiste et signe. Malgré la prise de position de la branche, il s'en tient à sa grille tarifaire et à l'augmentation automatique des salaires.
Remontées mécaniques : le Conseil d'Etat valaisan maintient le cap. Il a publié aujourd'hui au Bulletin officiel son projet d'arrêté sur le contrat-type de travail pour la branche.
Résultat : l'augmentation automatique des salaires en fonction de l'expérience, chaque deux ans, y figure toujours. Tout comme, bien sûr, la fixation d'un salaire minimum de 4005 francs par mois que personne ne conteste.
Le courrier envoyé à la mi-septembre aux conseiller d'Etat Mathias Reynard et Christophe Darbellay, dans lequel les Remontées Mécaniques du Valais exposaient ne pas pouvoir financièrement supporter l'automatisme de la hausse des salaires, n'aura donc pas vraiment porté.
Peut-être le début d'un combat juridique
Les Remontées Mécaniques du Valais et les syndicats disposent de 15 jours pour formuler leurs observations. Ensuite de quoi, le Conseil d'Etat tranchera définitivement. S'il s'en tient à la publication du jour, le salaire minimum entrera en vigueur au 1er janvier 2023. Puis l'entier de la grille en juin 2023.
Mais, selon nos sources, l'affaire pourrait ne pas en rester là. Certaines entreprises de remontées mécaniques songent à entraîner le canton sur le terrain juridique. Les Remontées Mécaniques du Valais, elles, ne s'avancent pas. Elles relèvent cependant que, bien qu'il existe un CCT, à Berne, et une convention tripartite, dans les Grisons, l'augmentation automatique des salaires n'est prévue nulle pas ailleurs en Suisse dans la branche.
Les entreprises valaisannes de remontées mécaniques emploient plus de 4000 collaborateurs. En mai, un rapport avait révélé que 36% d'entre eux percevaient un salaire inférieur à celui prévu par le contrat-type alors en vigueur.