Les surfaces de bureau ont bien résisté à la pandémie en Valais
L’immobilier de bureau est à la croisée des chemins. La situation économique, la hausse des taux d’intérêt et l’essor du télétravail poussent le secteur dans ses retranchements.
La pandémie du coronavirus a changé les habitudes de travail. La mise en place du home office – au plus fort de la crise – a vidé les bureaux et autres open spaces. Certaines entreprises ont décidé de prolonger l’expérience en octroyant des jours de télétravail à leurs employés. Ce qui entraîne des conséquences sur le maché immobilier de bureau. Même si son ampleur est encore difficilement chiffrable. «Le marché du bureau ne peut pas bouger de manière très rapide. Les baux sont plutôt à moyen long terme. Mais le télétravail va s’inscrire dans la durée. A moyen terme, on va observer une diminution des besoins en surface administrative. En parallèle, on va voir augmenter la demande liée à la croissance et à la tertiarisation de l’économie», explique Grégoire Crettaz, vice-président de l’Union Suisse des professionnels de l’immobilier (USPI), section Valais. Le son de cloche est le même du côté de la Chambre immobilière valaisanne (CIV). Elle estime que les impacts de l’essor du télétravail vont se faire ressentir à plus long terme.
Les prix retrouvent des couleurs
Aux Etats-Unis, une étude de la Bank of America s’attend à une baisse de 12% de la valeur des bureaux sur les douze prochains mois. En Suisse, la principale société immobilière – Mobimo – ne constate pas une dégringolade des revenus locatifs de bureau. Ils sont même revenus au niveau d’avant-Covid en Valais. «On a même dépassé ce niveau. On a une stabilité des prix qui est induite par une offre plus faible que la demande. Des projets se sont mis en attente pendant la crise du Covid », indique Grégoire Crettaz. La société Mobimo parle même d’une hausse de ses recettes locatives de 7,4% au premier semestre 2022.
Parmi les autres tendances observées : le regain d’intérêt pour les centres-villes et leurs conditions attractives. «Les critères de localisation sont toujours un peu les mêmes : la proximité aux transports publics, la visibilité commerciale, les commodités à disposition. Il y a encore d’autres critères qui arrivent en force : les critères de durabilité, l’efficience énergétique des bâtiments. Les anciens bureaux vont devoir se mettre à jour pour rester attractifs et la nouvelle offre est déjà en ligne avec cette attente-là», conclut Grégoire Crettaz.
Parmi les nouveaux projets de surface administrative : Ronquoz 21 et Cour de gare à Sion.