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Les milieux économiques se disent favorables au passeport Covid

Le passeport vaccinal Covid-19 fait déjà débat. Les acteurs économiques suisses et valaisans y sont favorables, mais ils ne veulent pas que les entreprises contraignent leurs employés à se faire vacciner.

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Rédaction Rhône FM, Rédaction Rhône FM
04 mars 2021, 10:20
Un passeport Covid pourrait permettre de voyager plus librement et sans effectuer de quarantaine.
Un passeport Covid pourrait permettre de voyager plus librement et sans effectuer de quarantaine. ©dr

Faut-il instaurer un certificat de vaccination contre le coronavirus ? La question commence à se poser dans plusieurs pays. La Commission européenne présentera ce mois-ci un projet de passeport attestant la vaccination ou des tests négatifs. En Suisse, le Conseil fédéral considère que ces discussions sont prématurées, puisque les vaccins ne sont pas disponibles pour toute la population.

Israël est le premier pays à avoir lancé un passeport Covid. L’Union européenne pourrait suivre à partir du mois de juin, mais ses Etats membres sont divisés.

« Ne pas contraindre les employés »

En Valais, les milieux économiques ne sont pas opposés à l’instauration d’un tel système. La Chambre de commerce et d’industrie (CVCI) affirme qu’il pourrait aider à relancer certaines activités. En revanche, elle ne souhaite pas que les entreprises poussent leurs employés à la vaccination. « L’intérêt du salarié est d’être en bonne santé. L’entreprise n’a pas à se mêler de cet aspect de sa vie privée et intime. Une entreprise n’a ni l’intention ni les moyens d’obliger la vaccination d’un employé. Certaines sont prêtes à organiser la logistique de la vaccination, toujours sur une base volontaire. Ça pourrait être une piste sur laquelle les autorités sanitaires pourraient s’appuyer », explique Vincent Riesen, directeur de la CVCI.

De leur côté, les syndicats partagent cet avis. Jeanny Morard, secrétaire régional d’Unia Valais, avoue toutefois que la frontière entre encourager la vaccination et contraindre les employés peut être mince.

La crainte du traitement différencié

Un passeport vaccinal permettrait, par exemple, de voyager librement et d’accéder à certains lieux ou grandes manifestations. Les vaccinés bénéficieraient ainsi de privilèges que les non-vaccinés n’auraient pas. Pour Johan Rochel, chercheur en droit et éthique de l’innovation, cette situation pourrait poser problème. « Il faut que tout ça soit réglementé assez clairement, sinon ça va être la porte ouverte à des abus. Si on croit au caractère volontaire de la vaccination, alors il faut le protéger. Ça doit être impossible et illégal de lier à la vaccination le fait d’aller au travail, de mener une vie normale, de faire des activités culturelles, de voyager à l’étranger. Si tout ceci est lié au fait d’être vacciné, ça veut dire que la vaccination n’est plus volontaire. Vous êtes de facto obligés de vous faire vacciner », déclare Johan Rochel.

Le Chablaisien ajoute qu’il sera nécessaire de déterminer les domaines dans lesquelles la différenciation entre vaccinés et non-vaccinés est acceptable et ceux ou elle ne l’est pas.

FP
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