Le vignoble valaisan prend de l'âge : son renouvellement devient un enjeu

Le vignoble valaisan vieillit. Son âge moyen est aujourd'hui de 28 ans mais pour les trois principaux cépages – chasselas, pinot et gamay – la moyenne monte à 35 ans. C'est pourquoi quatre députés ont demandé la semaine dernière au Conseil d'Etat d'élaborer un programme cantonal pour le remplacement des vieilles vignes.
Contre l'avis du gouvernement, la majorité du Grand Conseil a suivi.
L'idée est d'encourager le renouvellement du vignoble par le versement d'une indemnité forfaitaire par mètre carré. Cela aurait aussi pour conséquence de réduire la production et les stocks puisqu'une vigne nouvellement plantée ne donne qu'un petite récolte les trois premières années.

"J'ai la conviction que le marché va repartir à la hausse. Dans ce sens-là, ce serait assez dramatique d'avoir une toute petite production. Le marché déteste l'effet yo-yo". Yvan Aymon

Président de l'IVV, Yvan Aymon reconnaît que le capital-plant est vieillissant et que les investissements ont été freinés ces dernières années. Environ un millier d'hectares sur un peu moins de 5000 pourraient être replantés. En revanche, Yvan Aymon doute qu'une réduction de la production soit indiquée car il faudrait ensuite de nombreuses années pour reconquérir les marchés abandonnés. Un effort de renouvellement doit donc être envisagé "sur du moyen terme mais pas sur une année précise", estime-t-il.