La quarantaine imposée aux visiteurs étrangers provoque un tollé dans le monde du tourisme valaisan
Ils sont Anglais, Belges, Hollandais ou encore Portugais. Désormais, lorsqu'ils arrivent en Suisse, ils sont placés en quarantaine ! La décision de Berne fait réagir en Valais. Une décision catastrophique pour le secteur touristique, affirment les professionnels.
Ils sont Anglais, Belges, Hollandais ou encore Portugais... Désormais, lorsqu'ils arrivent en Suisse, ils sont placés en quarantaine! Depuis l'arrivée du nouveau variant OMICRON, Berne a durci les règles d'entrée. Une quarantaine de dix jours en Suisse est exigée pour les personnes en provenance des pays où la nouvelle souche a été détectée.
Problème, ils sont nombreux ces pays concernés! Ce lundi soir, 23 nations figuraient sur la liste de l'OFSP, dont la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Portugal ou encore la Belgique. Des pays amis, dont de nombreux ressortissants viennent passer les vacances en Valais.
"Il faut revenir le plus vite possible au modèle du certificat sanitaire. C'est toute la branche touristique qui est en péril."
Damian Constantin, directeur de Valais Wallis Promotion
Les conséquences d'une telle décision se font douloureusement sentir : selon Hotelleriesuisse, les établissements font face à une nouvelle et importante vague d'annulation des réservations.
Ce matin, le conseiller d'Etat valaisan Christophe Darbellay est monté au créneau. Il dénonce ces quarantaines. Il parle de "coup dur pour le tourisme valaisan", affirmant qu'il s'agit d'une "réaction exagérée" de la Confédération.
Le monde touristique aux abois
Le discours du Conseiller d'Etat est partagé par Damian Constantin, directeur de Valais Wallis Promotion: "Une quarantaine ne fait plus sens à l'heure ou le variant est déjà sur le territoire national. Il faut réorienter les mesures sanitaires sur ce qui fonctionne, c'est à dire le pass sanitaire pour les clients des marchés européens, ou la possibilité de se faire tester."
Le directeur de Valais Wallis Promotion promet une catastrophe pour le monde touristique en cas de maintien de ces mesures. "Les pertes économiques risquent d'être importante si on n'offre pas une sécurité aux clients et aux professionnels du tourisme", insiste-t-il, prenant à témoin les annulations qui s'accumulent déjà dans les hôtels valaisans.
Cause plaidée du côté de Berne
Damian Constantin ajoute que le monde touristique est sur le pied de guerre pour inciter le Conseil fédéral à faire machine arrière. "J'ai rencontré nos conseillers nationaux ce matin pour marteler encore le même message. De son côté l'Alliance touristique tente de capter l'attention du Conseil fédéral."
Notre entretien en direct avec Damian Constantin à écouter ci-dessous