Forêt protectrice : l'assureur Helvetia offre dix mille arbres à la région de Verbier
Helvetia fait don de dix mille arbres à la région de Verbier. La cérémonie de plantation a eu lieu ce vendredi matin en présence de la direction de l’assureur suisse et des autorités cantonales et communales.
Pour la troisième fois, Helvetia a choisi notre canton pour mettre en place son programme national d’entretien et de préservation des forêts protectrices. Après le Haut et le Valais central, c’est le Bas – plus précisément Verbier – qui est concerné par cette donation. L’opération de plantation a eu lieu ce vendredi dans la station bagnarde. «C’est un projet qui est symboliquement important. On ne travaille pas d’habitude en plantant des arbres en Valais mais pour ce cas précis, ces plantations ont une utilité», explique Jean-Christophe Clivaz, chef du Service valaisan des forêts, de la nature et du paysage.
«La nature travaille par petite touche.»
Jean-Christophe Clivaz, chef du Service des forêts, de la nature et du paysage
Les dix mille arbres offerts par Helvetia seront plantés dans la région de Verbier par petits groupes, de dix à vingt plants. «Sur le terrain, on choisit les lieux en fonction du microrelief. La nature travaille par petite touche.»
Laisser faire la nature
Les nouvelles plantations, à l’instar de Verbier, sont un processus rare en Suisse. Habituellement, le rajeunissement naturel y est privilégié. «En Suisse, on a une base légale qui demande d’avoir une sylviculture proche de la nature. On travaille avec le rajeunissement naturel, c’est à dire avec ce que la nature nous met à disposition», poursuit Jean-Christophe Clivaz. En comparaison internationale, la Suisse fait cavalier seul avec le rajeunissement naturel. Nos pays voisins utilisent davantage les nouvelles plantations. «Les forêts, qui ont brûlé en France cet été, sont souvent des forêts qui ont été plantées dans un but de rentabilité et avec des essences qui sont devenues extrêmement sensibles aux maladies et aux feux.»
«D’ici 20 à 30 ans, les étages forestiers prendront entre 400 et 700 mètres d’altitude.»
Jean-Christophe Clivaz, chef du Service des forêts, de la nature et du paysage
Si les nouvelles plantations du type de Verbier sont encore une exception en Suisse, elles pourraient bientôt devenir plus nombreuses. Et ce en raison de la hausse des températures, qui impacte les forêts de plaine. «Les forêts au-dessus de 800 mètres d’altitude n’auront pas besoin de plantation mais sur la Vallée du Rhône et les coteaux sèchards, on arrive à la limite de certaines espèces. Là, il faudra trouver des solutions pour continuer à avoir de la forêt», explique Jean-Christophe Clivaz. Autre conséquence du réchauffement climatique : l’élévation du niveau des forêts. «D’ici 20 à 30 ans, les étages forestiers prendront entre 400 et 700 mètres d’altitude.»