Ecole professionnelle technique et des métiers : opération séduction
Journée portes-ouvertes ce samedi matin au campus de l’Ecole professionnelle technique et des métiers à Sion (EPTM). Une cinquantaine d’apprentis ont fait découvrir au public leurs ateliers, salles de classe, machines et outils.
L'Ecole professionnelle technique et des métiers de Sion a ouvert ses portes au public ce samedi. Près de 50 collaborateurs de l'EPTM, une cinquantaine d'apprentis, étaient présents sur le site pour faire découvrir les ateliers, les différents machines et outils utilisés dans chaque profession. L’occasion pour les apprentis d’exposer également leurs projets dans les domaines aussi vastes que ceux de l'automatique, l'électronique, l'informatique et le dessin en construction industrielle. «Les métiers sont diversifiés, lance Rayan Bronja, apprenti automaticien. A la fin de la formation, les possibilités sont multiples.» Des propos corroborés par le directeur de l’EPTM, Bernard Dayer. «Les apprentis sont certains de trouver du travail après leur formation. Et ceux qui poursuivent avec l’école d’ingénierie, aussi. Il manque déjà et il va manquer des professionnels et des ingénieurs dans les domaines de la technique.»
Séduire les jeunes pousses
L'idée de cette journée portes-ouvertes est de permettre aux jeunes en cours de choix professionnel de découvrir les apprentissages du domaine technique. Et malgré les débouchés, certaines professions, comme les polymécaniciens et les automaticiens, peinent à séduire les jeunes. «On a encore l’ancienne idée des métiers techniques, ceux de l’industrie. Mais ce n’est plus cela. Aujourd’hui, on travaille de manière propre, de manière précise. On n’est plus sur des machines avec de l’huile, où on se salit les mains», sourit Bernard Dayer, qui donne aussi une autre explication. «Il y a un certain niveau. Il y a la maturité professionnelle technique en parallèle pour l’automatique, l'électronique, l'informatique et le dessin en construction industrielle. C’est peut-être la charge de travail qui retient certains jeunes de se lancer.»
Le campus EPTM de Sion compte environ 1'600 apprentis, dont seulement une cinquantaine de filles. Des stages spécifiques sont organisés pour encourager les carrières féminines dans les domaines de la technique. C’est le choix pris par Tiffany Gaillard. Educatrice sociale, elle a décidé de se reconvertir et d’entamer une formation professionnelle initiale accélérée (FPIA) d’automaticienne. «C’est un métier genré dans le sens où il y a beaucoup plus d’hommes que de femmes mais c’est tout à fait accessible. Ce n’est pas un métier à forte pénibilité. J’encourage les filles à se lancer dans cette formation», conclut en forme de cri de ralliement Tiffany Gaillard.
Deux autres journées portes-ouvertes sont prévues par l’EPTM : à l’Ecole professionnelle intercantonale de la chimie à Monthey le week-end prochain et le 26 novembre au centre de formation en technologie industrielle à Chippis.