Des associations valaisannes obtiennent le soutien du géant américain Google
Le référencement sur Google pour une association valaisanne, c’est un peu le combat David contre Goliath. Pourtant le géant américain du web vient d’offrir de la publicité gratuite à 13 associations du canton.
Google vient en aide aux associations valaisannes. Et ce n'est pas de la science-fiction. Le géant américain du web a récemment offert à 13 associations valaisannes sans but lucratif dix mille francs de publicité gratuite sur son moteur de recherche, grâce à son outil Google Ad Grants. C’est un travail entrepris par des étudiants en marketing de la HES-SO Valais qui a permis de décrocher ces bourses. «Google répond aux attentes des utilisateurs, qui cherchent une association ou une entreprise locale», justifie Natalie Sarrasin, professeur à la HES-SO Valais. «En posant exactement la même question, Google va vous donner une réponse différente à New-York ou à Sion. Si je cherche le meilleur restaurant autour de moi, ça me fait plaisir de savoir qu’il est à New-York mais je ne vais pas prendre l’avion pour y aller. Par contre, savoir où se trouve le meilleur restaurant à 20 kilomètres à la ronde, ça m’intéresse davantage», donne en exemple Natalie Sarrasin.
«On ne ment pas à Google.»
Natalie Sarrasin, professeur à la HES-SO Valais
Les associations valaisannes qui ont obtenu de la publicité gratuite sur Google peuvent par exemple mettre en avant leurs activités ou figurer en bonne position sur le moteur de recherche californien lors d’une campagne de recrutement de bénévoles. «Sion Basket organise un camp tous les étés. Comment faire connaître cette activité à la population valaisanne ? Google va suggérer cette activité si Sion Basket a mis les bons mots-clés dans sa publicité», précise Natalie Sarrasin.
Google, votre meilleur ami ?
Les associations valaisannes sans but lucratif qui ont obtenu le financement de Google sont actives dans le sport, le bénévolat, l’environnement, la protection des animaux et la prévention. Les associations locales d’aide aux personnes en situation de détresse peuvent aussi se retrouver sur le devant de la scène, grâce à la subtilité des algorithmes. «Si je prends le cas d’individu qui aurait des envies suicidaires, on peut associer les mots qui vont être cherchés pour aider la personne. Si l’individu recherche des mots clés comme "sauter d’un pont" ou "combien de temps avant de mourir en sautant d’une hauteur de cent mètres", Google peut lui proposer la main tendue si la personne se trouve en Valais,» développe Natalie Sarrasin. «Google vous connaît parfaitement. Vous n’allez pas mentir au moteur de recherche quand vous faites une requête car vous voulez une vraie réponse. Si vous avez des soucis de santé et que vous n’osez pas en parler à votre médecin, vous oserez le faire sur Google. On ne ment pas à Google», sourit Natalie Sarrasin.
Les étudiants de la HES-SO Valais remettront le couvert en 2023. Ils essayeront de décrocher à nouveau pour des associations valaisannes de la publicité gratuite sur Google.