La Valaisanne Sarah Jollien-Fardel est le phénomène de la rentrée littéraire à Paris
Sa vie est devenue un tourbillon depuis la publication, à la fin août, de son premier roman "Sa préférée". Rencontre avec l'écrivaine valaisanne Sarah Jollien-Fardel.
C’est le phénomène de la rentrée littéraire. Depuis la sortie de son premier roman, « Sa préférée », le 25 août dernier, la Bramoisienne Sarah Jollien-Fardel est partout.
Son livre, publié à Paris chez Sabine Wespieser, a reçu la semaine dernière le prix du roman Fnac, l’un des cinq grands prix littéraires français. L’écrivaine est aussi sur la première sélection du Goncourt.
Du coup, son agenda ressemble à celui d’une ministre, entre déplacements à Paris, tournées promotionnelles et rencontres avec la presse. Sarah Jollien-Fardel avoue qu’elle ne réalise pas trop ce qui lui arrive.
« Pour le moment, je veux vivre un jour après l’autre, je veux savourer chaque journée »
Sarah Jollien-Fardel
Cela fait en effet cinq ans qu’elle s’est lancée dans ce projet de roman. Avec des déceptions face aux refus de certaines maisons d’édition. L’émotion est donc forte, face au succès de ce roman.
L’interview de Sarah Jollien-Fardel :
Le Valais, presque un personnage de roman
« Sa préférée » raconte l’histoire de Jeanne, brutalisée dans son enfance par son père dans un village des montagnes valaisannes des années 70. Si le Valais marque très fortement le récit, le thème quant à lui est universel. Et c’est peut-être ce qui explique le succès de « Sa préférée ».
« C’est une ode à l’amour du Valais, notamment par ses paysages et le caractère des Valaisans que j’aime. (Mais) il a aussi ses mauvais côtés qui étaient ceux d’une époque »
Sarah Jollien-Fardel
Sarah Jollien-Fardel raconte d’ailleurs ses rencontres avec certains lecteurs, qui l’ont bouleversée.
Le Goncourt, un encouragement
Le lauréat du prix Goncourt sera annoncé en novembre. Sarah Jollien-Fardel avoue ne pas vraiment penser à une éventuelle victoire.
Elle prend sa sélection au Goncourt comme un encouragement. Elle se réjouit surtout d’être automatiquement sélectionnée pour participer au Goncourt des lycéens. Elle a hâte de les rencontrer ces prochaines semaines lors d’une tournée avec les quatorze autres finalistes.
Quant à l’avenir, elle ne sait pas encore de quoi il sera fait. Elle a déjà un autre roman en tête. Son écriture devra toutefois attendre un peu.
« J’ai besoin d’être un tout petit peu disponible dans ma tête pour écrire. Peut-être que je n’y arriverai même plus jamais. C’est une grande peur que j’ai »
Sarah Jollien-Fardel
Elle espère pouvoir débuter un nouveau roman d’ici au mois de juin prochain. Mais elle veut, dans l’immédiat, profiter de ce qui lui arrive.
Retrouvez ci-dessous notre entretien de Sarah Jollien-Fardel :