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Jean-François Bobillier, le chef d'orchestre devenu aumônier

Il était à l’écoute des fanfares. Désormais, ce sont les âmes qui se confient à lui. Jean-François Bobillier a échangé sa baguette de directeur contre une bible d’aumônier. Portrait.

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Rédaction Rhône FM, Rédaction Rhône FM
13 mars 2021, 16:55
Jean-François Bobillier a derrière lui un riche parcours de directeur de musique.
Jean-François Bobillier a derrière lui un riche parcours de directeur de musique. ©

C'est l'histoire d'un directeur de musique devenu aumônier. Véritable prodige valaisan de la baguette, Jean-François Bobillier a un imposant palmarès à son actif. En 2003, âgé seulement de 30 ans, l’Orserain décroche la 1ère place du Concours suisse de direction à Baden. Huit ans plus tard, c’est sous sa direction que l’Ensemble de Cuivres Valaisan remporte son deuxième titre de Champion suisse. Et puis un jour, après avoir brillé sur les plus grandes scènes, il décide de changer de voie, de changer de vie. Le Valaisan ressent ce qu’il décrit comme un "appel". "Cela m'a pris des années pour discerner ce qui m'arrivait", explique-t-il. "C'est venu petit à petit, et puis il y a eu des rencontres, des événements qui m'ont conforté dans cette voie". Il se lance alors dans une formation d’animateur pastoral de trois ans.

Toujours à l'écoute

Depuis un an et demi, ce n’est plus aux trompettes et aux euphoniums qu’il prête l’oreille, mais aux âmes. En plus d'animer des groupes de préparation au baptême ou à la confirmation, il est aumônier auprès des patients de l’Hôpital de Martigny, qu’il visite trois fois par semaine. "Ce qui me plaît, c'est d'aller au travail les mains vides", rigole le mélomane de 48 ans. "Avant, j'avais toujours une valise pleine de partitions !". Plaisanterie mise à part, Jean-François Bobillier dit apprécier l'inconnu qui l'attend au seuil de chaque chambre. "Dès qu'on frappe à la porte, on entre dans l'intimité d'une personne. On ne sait pas qui elle est, ni ce qu'elle a vécu", souligne-t-il. "C'est cet inconnu qui est attirant, mais aussi effrayant". Le Valaisan l'assure : "Le jour où ce trac aura disparu, ce sera peut-être le moment de changer à nouveau de métier".

Pas de regret    

Passer des salles de concerts aux chambres d’hôpital, voilà ce qu’on peut appeler un grand écart. Mais Jean-François Bobillier en est sûr, sa vie d’avant ne lui manque pas. "Ca ne me manque pas, car ce que je vis aujourd'hui me nourrit davantage", affirme celui dont la carrière a toujours été guidée par l'écoute et les rencontres. "Après, si l'occasion m'était donnée de reprendre une activité musicale comme celle que j'avais auparavant, peut-être que je serais à nouveau partant", sourit-il. On l'aura compris, l'Orserain ne laisse aucune porte fermée. Si aujourd'hui Jean-François Bobillier se consacre davantage à la lecture de l’évangile qu’au déchiffrage de partitions, il n’a pas rangé sa baguette au placard. Il dirige encore l’Echo d’Orny, l'une des deux fanfares d'Orsières, et donne des cours de direction musicale au Conservatoire.   

 

 

 

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