Vote consultatif: Vex dirait oui à 76% à une fusion avec le Val d'Hérens
La commune de Vex ne veut pas unir son destin à celui de Sion. Les Bacounis se sont prononcés ce dimanche sur le principe d'une fusion de commune. 76% d'entre eux privilégient un mariage avec le Val d'Hérens.
Si la commune de Vex doit se marier, elle s'avancera vers l'autel avec le Val d'Hérens et personne d'autres. Les Bacounis étaient attendus aux urnes ce dimanche, pour se prononcer sur le principe d'une fusion communale. Deux questions leur étaient posées: "Souhaitez-vous que la commune engage des démarches en vue d'une fusion?", et, "Avec qui souhaitez-vous fusionner, Sion ou le Val d'Hérens?"
Un oui clair et net pour le Val d'Hérens
Le verdict est sans appel. Si le oui au principe de fusion l'emporte à un peu plus de 50%, 76% des votantes et votants tournent leur regard vers le Val d'Hérens. Avec un taux de participation à 66%, le résultat n'étonne pas le président de commune Danny Défago, présent au bureau de vote toute la matinée pour récolter les enveloppes. "L'engouement de la jeunesse pour une union de la vallée est visible sur les affiches qui jalonnent le territoire, et on entendait des opinions assez claires dans toutes les discussions du village. Mais il était important pour nous de clarifier la situation."
Une jeunesse militante et engagée
L'engouement de la jeunesse, c'est sans doute le facteur qui a fait pencher la balance lors du scrutin. Réunis en collectif, leur campagne a été menée durant plusieurs semaines avec un message clair dès le départ: "NonFuSion". "Un mariage avec Sion signerait la fin du rêve d'un Val d'Hérens fort et uni, avec des problématiques communes", abonde Sébastien Gaspoz, membre du comité de NonFuSion. "Rejoindre la capitale valaisanne risquerait de noyer nos intérêts dans la masse, on n'aurait plus aucun poids."
L'heure était à la fête ce dimanche dans le stamm du collectif. "Nous avons reçu de nombreux messages de soutien ces dernières semaines, de toutes les générations et nous avons renforcé la cohésion entre nous."
Et la suite?
Sauf qu'un Val d'Hérens fort et uni sous une même bannière, ça n'est pas pour demain. Plus loin dans la vallée, la volonté de la commune d'Hérémence de rester maitre de son destin est connue depuis des années. Et c'est ce qui préoccupe les autorités de Vex. "On se retrouve dans une impasse", observe Danny Défago. Le président rappelle avoir déjà tenté des discussions avec ses homologues d'Hérémence. "Le statu quo est inévitable à l'heure actuelle. Mais nous nous engageons à patienter et nous prenons acte de la volonté citoyenne."
La jeunesse ne l'entend pas de cette oreille. Enthousiasmé par le résultat des votations, le comité du collectif promet de ne pas en rester là. "On a déjà plusieurs idées pour poursuivre le débat depuis la base", révèle Sébastien Gaspoz. "En tout cas pour renforcer nos collaborations intercommunales, dans un premier temps et ensuite inciter les autorités à relancer les réflexions. Ce qui est sûr, c'est que les difficultés ne viennent pas des citoyens, nos jeunesses s'entendent déjà très bien entre elles."