Val d'Illiez : Trois communes sans désir de fusion. Le regard de Marianne Maret.
Dans le cadre de notre série estivale sur les vallées latérales de notre canton, nous nous arrêtons cette semaine dans la vallée d’Illiez. Aujourd’hui, Marianne Maret nous ouvre les portes de sa maison pour nous parler de la politique locale.
Durant tout l’été, notre rédaction sillonne les routes de montagne pour vous faire découvrir les vallées latérales de notre canton. Cette semaine, c’est au tour de la vallée d’Illiez, où réside la politicienne Marianne Maret.
"J'en reviendrai jamais"
Marianne Maret
La première valaisanne au Conseil des Etats était présidente de Troistorrents de 2004 à 2012 : "J'en reviendrai jamais ! C'était quelque chose de génial que la commune de Troistorrents m'ait élu, et cela pour plusieurs raisons : premièrement, c'est plus difficile d'élire une femme. Ensuite, mon mari et moi-même sommes étrangers à la vallée. C'est donc assez fou !"
Pas de fusion à l'horizon
La commune de Troistorrents est la plus grande de la vallée avec ses 5000 habitants. Champéry et Val d’Illiez sont plus petites, avec respectivement 1300 et 2100 habitants. Est-ce qu’une fusion est à l’ordre du jour pour ces trois petites communes ? "Non", selon l’ancienne arbitre de basket : "Un des éléments qu'on réfléchit pour une fusion, est le manque de personnes sur les listes. Dans la vallée, ce n'est pas un problème, il y a assez de monde et assez de partis. Il n'y a donc apparemment pas de désir de fusionner mais notons que nous sommes reliés pour d'autres thèmes, comme le tourisme, la police ou encore les écoles".
Et Monthey dans tout cela ?
Marianne Maret admet l'importance de la ville pour la vallée : "Monthey, c'est notre chef-lieu de district. C'est clair qu'on est conscient que Monthey fournit près de 2000 emplois avec son site chimique. Par ailleurs, vu notre proximité avec la ville, on y va régulièrement".
"La mentalité et l'identité ne sont pas les mêmes"
Marianne Maret
Mais la mère de quatre enfants reprend rapidement : "Attention, de là à dire que Troistorrents devienne un quartier de Monthey : il y a un pas que je ne franchirai absolument pas ! La mentalité et l'identité ne sont pas les mêmes".
Une entente cordiale
On l'a bien compris, les différents villages de la vallée n'ont pas cette mentalité "de ville". L'identité de montagne ressort. Mais est-ce que les villages s'entendent entre eux ? Est-ce à cause de cela que les trois communes ne souhaitent pas fusionner ? "Je ne fais plus partie de la politique locale, donc il n'est pas facile de s'exprimer mais vu de l'extérieur et de ce que je connais : j'ai l'impression que ça se passe très bien ! Les executifs font le boulot convenablement".