Vagues de migrations: le Valais s'active chaque jour pour trouver des logements collectifs
Les centres d’asile fédéraux saturent depuis plusieurs semaines, au détriment de la qualité de vie des requérants logés. En Valais, il reste de la place. Mais trouver des hébergements est un défi quotidien.
D’Ukraine, d’Afghanistan ou de Turquie. Le nombre de migrants arrivant en Suisse augmente depuis plusieurs semaines. Résultats : les centres d’asile fédéraux sont proches de la saturation.
Pour la Suisse romande, c’est le centre de Boudry, dans le canton de Neuchâtel, qui fait parler de lui. Le journal La Liberté décrit une affluence qui pèse sur les conditions de vie, avec des chambres surpeuplées, des halles non chauffées et des soins médicaux non adaptés.
En Valais, il reste de la place
Dans son mandat, le Valais est tenu d'absorber 4,02% des arrivées en Suisse. Actuellement, le canton compte 5300 personnes qui dépendent de l’Office de l’asile. Parmi elles : 2'100 arrivent d'Ukraine, 1'000 sont logées dans des centres collectifs.
Pour l’heure, il reste de la place assure Roger Fontannaz, chef de l’Office de l’asile, qui parle d'une réserve de 400 lits. Mais c’est un travail quotidien et une organisation souple dont le Canton doit faire preuve. "On ne peut pas loger les demandeurs d'asile n'importe où", explique-t-il. "Il nous faut des pieds à terre proches des commodités et accessibles."
"On réserve des hébergements et colonies de mois en mois"Roger Fontannaz, chef de l'Office de l'asile
Ensuite, les hébergements sont loués de mois en mois, en fonction des disponibilités. "Entre les arrivées qui fluctuent et les hébergeurs qui doivent gérer d'autres demandes, réserver ces bâtiments sur du long terme n'est pas une option."
Roger Fontannaz révèle ainsi que la période des vacances de fin d'année sera un peu plus tendue, plusieurs hébergements étant réquisitionnés pour les camps de sport d'hiver.
"Sur place, les arrivants sont logés dans des dortoirs", admet le chef de l'office. "On est loin de la surpopulation décrite dans les centres fédéraux, mais on demande évidemment à tout le monde de faire preuve de compréhension, parce qu'on fait de notre mieux."
Main d'oeuvre recherchée
Aujourd’hui 16 logements collectifs sont ouverts d’un bout à l’autre du canton. Ce qui nécessite aussi des forces humaines pour gérer ces centres. "Nous avons augmenté le nombre d'employés à plein temps au sein du service", indique Roger Fontannaz. "Ensuite nous comptons sur des bénévoles et des employés ponctuels." Le cahier des charges va de la recherche d'hébergement à l'accompagnement social en passant par l'insertion socioprofessionnelle.
L'office de l'asile se dit donc prêt, même s'il ne peut pas prédire quand et combien de vagues d'arrivée attendent encore le pays. "Nous sommes en contact chaque semaine avec Berne et la Confédération. Selon les dernières informations nous avons de quoi tenir jusqu'à Noël. Mais la recherche de logements se poursuit."