Une seconde vie pour les baudriers Triki du TCS
Le Touring Club Suisse a décidé de réduire l’empreinte carbone des triangles réfléchissants distribués aux enfants quand ils commencent l'école. Au programme: un nouveau design, une durée de vie prolongée et des idées pour les réutiliser en les transformant en porte-clés.
On parle ici de ces fameux triangles jaunes, distribués par la police à tous les enfants qui commencent l’école. Ces baudriers réfléchissants se portent sur les épaules et garantissent une bonne visibilité dans la circulation. Ils sont utilisés en 1H et 2H pour les élèves qui découvrent la mobilité, puis sont laissés de côté. Les Trikis, c'est leur nom, ont donc une durée de vie limitée.
Améliorer l'empreinte carbone
Cette année, le Touring Club Suisse (TCS) s’est engagé à améliorer l’empreinte carbone du Triki. Parce que ces triangles en plastique fabriqués en Chine sont loin d’être écologiques. Mais selon Marc Baertsch, responsable éducation routière au TCS, il serait compliqué d’utiliser une autre matière. «C'est assez difficile, parce que les baudriers sont normés: ils sont classés équipement de protection individuelle à usage non professionnel, ce qui correspond à certains critères. Et au niveau des matériaux utilisés, de ce plastique justement, il n'y a pas tellement de choix. Il y a des critères que l'on doit remplir pour correspondre aux normes, et pour avoir ces propriétés réfléchissantes au niveau du jaune fluo il n'y a pas beaucoup de possibilités, en ce prix-là en tout cas.»
Le Triki devient porte-clé
Le prix de revient de ce baudrier est légèrement inférieur à 5 francs. Chaque année, 85000 à 90'000 Trikis sont distribués dans toute la Suisse, dont 3'500 en Valais. Et pour le rendre plus écologique, deux nouveautés selon Marc Beartsch. «D'une part il sera porté deux ans et plus seulement une année comme c'était le cas auparavant. Et nous sommes arrivés sur l'idée de l'upcycling, c'est-à-dire prolonger la durée de vie de l'objet en lui donnant une nouvelle utilité. L'idée c'est que les parents et les enfants puissent faire un bricolage. Lorsqu'il n'est plus utilisé, ils le transforment en porte-clé en gardant les éléments réfléchissants. Et l'enfant peut ensuite l'accrocher à son sac d'école.»
Être visible quand la luminosité diminue
Des éléments réfléchissants d’autant plus importants en cette saison. Comme le rappelle Isabelle Darbellay Métrailler, responsable de la sécurité routière au TCS Valais. «Le TCS s'engage pour la sécurité des enfants sur le chemin de l'école. Et il est vrai que maintenant que les journées deviennent plus courtes, les baudriers Triki, ou tout autre élément réfléchissant, sont vraiment importants en terme de visibilité.»
«Avec ces accessoires réfléchissants, les enfants sont beaucoup plus visibles et donc en sécurité.» Isabelle Darbellay Métrailler, responsable de la sécurité routière au TCS Valais
Parce que les études montrent clairement que les enfants habillés en sombre sont très peu visibles, même sur les trottoirs ou sur les passages piétons. Alors qu'avec ce genre d'accessoires, ils sont beaucoup plus visibles et donc en sécurité.»
Le Triki aborde désormais un nouveau design. Dans notre canton, les anciens modèles ont encore été distribué cette année. Selon Marc Baertsch, le reste du stock sera distribué gratuitement aux associations qui en font la demande.
C'est le Fonds de sécurité routière (FSR) qui mandate le TCS pour développer, produire et distribuer les baudriers Triki dans toute la Suisse. Pour cela, le TCS bénéficie d'un budget d'environ 500'000 francs. Avec cette somme, le FSR finance la production et la distribution de ces baudriers. Ensuite, tout le travail de logistique, de recherche et de contact entre les sections est coordonné par le TCS, avec la police qui remet les baudriers dans les classes. Une démarche qui se fait dans le cadre des cours d'éducation routière.