Une nouvelle passerelle entre Bramois et l'Hôpital de Sion

Estelle Daven
Journaliste RP

Le chauffage à distance de Sion gagne du terrain. Une passerelle de mobilité douce de 38,5 tonnes a été installée sur la Borgne lundi après-midi. Elle permettra aux conduites du réseau d’enjamber le cours d’eau, dernier obstacle avant le raccordement à l’Hôpital du Valais.

Un pont en bois flambant neuf enjambe désormais la Borgne entre Bramois et le site de l’Hôpital du Valais. Installée ce lundi en une seule pièce, l’imposante passerelle aura une double utilité. Elle permettra non seulement d’acheminer les conduites du chauffage à distance de Sion vers le pôle de santé, mais aussi de favoriser la mobilité douce. Par souci de durabilité, l’ouvrage a été réalisé en bois 100% local : du mélèze issu du cône de Thyon, un bois bien plus résistant aux intempéries que le sapin ou l’épicéa par exemple. Au-delà des matériaux, c’est toute l’économie locale qui a été favorisée dans ce projet. Seules des entreprises de la région séudnoise ont été impliquées. "Le bois a été scié et séché chez Fournier et c’est Dénériaz construction bois SA qui s’est chargé du montage", explique Thomas Büchi, président du groupe charpente concept, ingénieur du bois en charge du projet.

Un mandat inhabituel

Pour Kenny Lambiel, responsable production et chef de chantier chez Dénériaz construction bois SA, ce mandat a une saveur particulière. "Les dimensions de cette passerelle, 30 mètres de long pour un poids de 38,5 tonnes, représentent à elles seules un véritable défi technique. Il a fallu réfléchir où on allait la monter dans l’atelier, comment on allait la sortir, la transporter, la lever sur place. Aujourd’hui, elle est en place et c’est un soulagement. Je suis très fier de notre équipe qui a relevé le défi haut la main."

Le chauffage à distance de Sion à bout touchant
Avec l’installation de cette nouvelle passerelle, Oiken, le constructeur du chauffage à distance de Sion, franchit une étape clé du chantier. Après le Rhône et l’Autoroute A9, la Borgne représentait le dernier obstacle pour pouvoir relier l’Hôpital du Valais à la centrale de chauffe de l’usine de traitement des déchets d’Uvrier. "Il y a encore quelques travaux de raccordement et surtout la mise en service de la centrale de l’UTO, mais nous allons pouvoir distribuer les premiers kilowattheures au mois de juin", annonce Eric Léger, chef de projet chez Oiken. Le chauffage à distance de Sion doit permettre d’alimenter l’équivalent de 10'000 ménages. Cela représentera une économie de 10 millions de litres de mazout par an ou de 25'000 tonnes de CO2 par an.
ED
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