Une hausse des salaires de 4,5% dans le second oeuvre n'est pas envisageable, selon les patrons
Le second oeuvre valaisan n'a pas les moyens d'accorder des hausses de salaire de 4,5%, comme le demandent les syndicats. Le patron des peintres valaisans le dit, en réaction à une action lundi du syndicat Unia.
Une augmentation de 4,5% n’est pas envisageable en 2023 dans le second œuvre valaisan. Les patrons répondent ce mardi aux revendications exprimées par les syndicats.
Unia a par exemple organisé lundi matin une distribution de tracts devant les locaux de plusieurs entreprises dans le Valais romand. Pour le syndicat, il s’agit de compenser entièrement le renchérissement de 3,5% et d’y ajouter 1% supplémentaire pour faire face aux différentes hausses du coût de la vie. Unia estime que les frais supplémentaires peuvent être reportés sur la clientèle.
Pour Florian Lovey, président de l’Association valaisanne des maîtres plâtriers-peintres, cela n’est pas possible. Il dit comprendre les problèmes auxquels les employés sont confrontés. Mais « nos entreprises ne sont pas responsables de la hausse des prix de l’essence, des prix du loyer, de la nourriture ou de la guerre en Ukraine ou de la faim dans le monde », souligne-t-il.
Son interview:
+10% pour les clients
Pour les clients, cela représenterait en outre des hausses des prix de 10% ou même davantage, une fois que toutes les hausses ont prises en compte. « Ca peut faire tomber certains projets aux oubliettes », souligne encore le patron des peintres valaisans.
« A mon avis, c'est la meilleure manière d'accélérer l'inflation »
Florian Lovey, président de l’Association valaisanne des maîtres plâtriers-peintres
Pour Florian Lovey, une augmentation de salaire est « certainement envisageable » lors du renouvellement de la CCT pour lesquelles de premières discussions auront lieu en octobre. Mais elle devra « faire l’objet de négociations », assure-t-il.