Une expo met en garde contre l'impact environnemental et social de nos vêtements

Sandrine Rovere
Rédactrice en cheffe adjointe

Des milliards de vêtements sont créés tous les ans dans le monde. Or chacun a un impact social et environnemental, rappelle l'association Fair'Act dans une expo à voir en ce moment à St-Maurice.

Nos vêtements ont une histoire. Chaque pull, pantalon ou chemise a un impact social et écologique. Il faut en effet 2500 litres d'eau pour faire un simple t-shirt, 8000 pour un jeans. Et plus de cent milliards de vêtements sont produits tous les ans dans le monde. C'est ce que rappelle l'association Fair'Act dans une exposition à voir en ce moment à la Médiathèque de St-Maurice.

Après la Riviera vaudoise et le Jura, la plateforme romande qui veut promouvoir une mode plus responsable propose donc, jusqu'au 26 mars, aux Valaisannes et aux Valaisans de réaliser l’ampleur du problème.

« La prise de conscience, elle est là. Après, ce que les gens nous disent, c’est qu’ils ne savent pas quoi faire ».

Anne-Sophie Bitz, représentante valaisanne à Fair'Act

On écoute l’interview de Anne-Sophie Bitz :

Consommer moins de vêtements

L’exposition se veut donc un chemin de réflexion entre les impacts environnementaux et sociaux de la fast fashion et les actions que les consommateurs peuvent entreprendre. Parmi les pistes évoquées, Anne-Sophie Bitz suggère par exemple de privilégier la seconde main, plutôt que d'acheter neuf. Ou de prioriser les marques qui disposent de labels certifiant de l'origine et de la traçabilité des produits.

Dans l'idéal, souligne Fair'Act, il faudrait aller vers moins de consommation de vêtements. Car un tiers des habits neufs ne sont jamais portés.

Et même quand on essaie de recycler, entre 80 et 90% des habits ne peuvent pas être revendus. Or la filière est assez opaque. Et des sacs à poubelle entiers de vêtements se retrouvent dans des décharges à ciel ouvert dans des pays en voie de développement, explique Anne-Sophie Bitz.

Attention au greenwashing

Récemment, de grandes marques ont commencé à privilégier l’utilisation de matériaux bio ou recyclés dans leurs créations. Ce qu’Anne-Sophie Bitz salue.

« Quand (un grand distributeur) ne change pas fondamentalement son modèle commercial de base, ça ne change pas le problème de fond »

Anne-Sophie Bitz, représentante valaisanne à Fair'Act

Son interview:

L'exposition "Nos vêtements ont une histoire" est à voir jusqu'au 26 mars à la Médiathèque de St-Maurice.

SR
Thèmes liés à l'article
Catégories