Un chercheur se penche sur la manière dont les chamois se sont adaptés au changement climatique
Un jeune chercheur s'est penché sur la manière dont le chamois s'est adapté à son environnement au fil des millénaires. Cela offre des pistes pour la protection de l'espèce à l'avenir.
La population de chamois est sous pression en Valais. En quelques années, le nombre d’individus a chuté de 10 à 15%, selon des chiffres du service cantonal de la chasse. En cause : la concurrence du cerf ou du bouquetin, la prolifération du loup et, bien sûr, les activités humaines.
Une étude offre de nouvelles perspectives pour protéger l’espèce de manière plus efficace. Dans son travail de master à l’institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage, Flurin Leugger s’est demandé comment le chamois s’était adapté au changement climatique ces 20'000 dernières années. Il s’est basé sur des analyses génétiques et des modèles informatiques.
Toujours plus haut
Et il en conclut que le chamois n’a pas toujours été un animal emblématique de l’arc alpin. Lors de la dernière glaciation, il vivait au sud des Alpes, voire au nord jusqu’en Belgique. Il a peu à peu colonisé les Alpes, à la faveur de la fonte des glaciers.
Mais ces populations sont restées très fragmentées et elles migrent peu aujourd’hui. Par ailleurs, des barrières géographiques, comme les grands cours d’eau ou les fonds de vallées, sont des obstacles infranchissables pour eux.
Les modèles qui ont été développés doivent donc permettre « à l’avenir d’identifier des populations particulièrement isolées et donc vulnérables qu’il faudrait chasser avec retenue », selon Flurin Leugger.