UBS solide l'année dernière, malgré le litige en France

Keystone-ATS
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UBS est resté solide l'année dernière, profitant d'une hausse des volumes et de marchés financiers porteurs. La dynamique s'est quelque peu tassée au 4e trimestre.

Le numéro un bancaire helvétique a globalement dépassé les attentes malgré de nouvelles provisions en France. Les actionnaires seront choyés. Le bénéfice annuel s'est inscrit à 7,46 milliards de dollars (6,90 milliards de francs), en hausse de 13,7% selon les indications fournies mardi par le géant bancaire zurichois.

Cette poussée des profits bénéficiera aux actionnaires. Le conseil d'administration va proposer un dividende nettement relevé (+35%) à 0,50 dollar par action, contre 0,37 dollar au titre de 2020. En plus de cela, UBS prévoit des rachats d'actions plafonnés à 5 milliards cette année, après 2,6 milliards en 2021.

La performance annuelle a été entamée par un ralentissement perçu au dernier partiel. Au quatrième trimestre, le bénéfice net a ainsi reculé de 18% à 1,35 milliard de dollars. Le résultat avant impôts s'est inscrit à 1,73 milliard, ce qui représente un repli de 13%.

La rentabilité a souffert d'une nouvelle provision de 740 millions de dollars en lien avec le litige sur les activités de gestion de fortune transfrontalière en France, qui a causé une augmentation de 14% des charges à 7,00 milliards. Mi-décembre, la grande banque avait été reconnue coupable en deuxième instance d'opérations illicites et de complicité de blanchiment.

Les recettes ont bondi de 7,6% à 8,37 milliards de dollars, même si le rythme s'est tassé par rapport au trimestre précédent. "Le quatrième trimestre a couronné une année de croissance soutenue", affirme le directeur général Ralph Hamers, cité dans le communiqué.

Un cinquième des économies réalisées

Activité stratégique, la division de gestion de fortune a vu son bénéfice avant impôts fondre de près de 44% à 563 milliards de dollars, plombée par la provision en France. La gestion d'actifs a également dégagé un résultat inférieur en comparaison annuelle, contrairement à la banque d'affaires (+32% à 713 millions).

Les chiffres trimestriels publiés par UBS affichent un tableau contrasté. Le bénéfice net, le résultat avant impôts la performance de la banque d'affaires et de la division de gestions d'actifs ainsi que le dividende par action ont décoiffé les attentes des analystes interrogés par AWP. Les charges et surtout le résultat de l'unité de gestion de fortune ont déçu.

En 2021, les actifs générateurs de commission de la division de gestion de fortune ont gonflé de 16% à 1481 milliards de dollars, pour des entrées nettes d'argent de 106,9 milliard. Pour 2021, UBS revendique une croissance annualisée des afflux nets de 8%.

UBA estime que son objectif de réductions de coûts de 1 milliard de dollars d'ici 2023 est sur de bons rails. Un cinquième des économies a déjà été réalisé l'année dernière. Des coupes à hauteur de 0,4 milliard sont prévues pour chaque exercice, en 2022 et 2023.

En termes d'objectifs financiers, la direction table désormais sur un ratio de fonds propres durs entre 15 et 18% (15,0% à fin décembre), un rapport entre les dépenses et les revenus dans la fourchette 70-73% (73,6% en 2021) et une croissance du résultat avant impôts de 10-15% de la division de gestion de fortune.

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