A Télé-Evolène, la télécabine reste à quai
Ça coince toujours à Télé-Evolène.
Ça coince toujours à Télé-Evolène. Le projet de nouvelle télécabine est à l’arrêt. Conséquence : des installations vétustes ne sont pas renouvelées. Qu’en est-il du futur ? Interview du président des remontées mécaniques, Jean-Yves Rumpf.
Du monde, salle comble, 80 personnes environ, réunies ce vendredi soir pour l'assemblée générale de Télé-Evolène SA. Malgré cette très belle année et des records de fréquentations, sur toutes les lèvres et dans tous les esprits, le projet de la future télécabine. Un investissement de neuf millions de francs pour renouveler une installation jugée vieillissante, à savoir le télésiège de Lannaz. Prévu pour 2021 à la base, année anniversaire des 40 ans de la station, la télécabine ne sera pas en fonction à la date prévue. Le WWF et la Fondation suisse pour la protection et l'aménagement du paysage ont fait opposition il y a un peu plus d’une année. Des mouvements écologistes qui jugent cet investissement inutile et qui veulent pouvoir orienter le tourisme de la région dans une autre direction.
«Il ne faut pas trainer !»
Vous l'aurez compris, ça coince encore au fond du Val d'Hérens… Rhône FM a contacté le président de Télé-Evolène SA, Jean-Yves Rumpf. Un président qui se dit motivé et optimiste, qui nous parle d’un projet toujours d’actualité, d’une volonté d’avancer (la concession court jusqu’en 2035) et de trouver une solution avec le WWF et la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage. «Nous les avons rencontrés à deux reprises, on discute, ça va dans le bon sens. Nous voulons développer un tourisme quatre saisons, c’est évident», confie-t-il. Mais un président inquiet également : «Vous savez, notre télésiège est vraiment vieillissant… On ne trouve même plus de pièces pour réparer l’installation, on en est à devoir les faire fabriquer spécialement pour ce télésiège ! Il faut avancer, on ne peut plus tellement traîner !» A Télé-Evolène, on espère que d’ici un an ou deux, la télécabine verra le jour. Ci-dessous, l’interview de Jean-Yves Rumpf.