"Stop à la psychose !" Une doctoresse dénonce un climat anxiogène en Valais
De plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer le climat dans lequel nous vivons. "La pandémie est là, il faut vivre avec et laisser la peur de côté". Une radiologue valaisanne prend la parole.
Avec la deuxième vague de Coronavirus qui frappe la Suisse, les chiffres s'enchainent, jour après jour : le nombre de nouveaux cas positifs, le nombre de morts... On décortique les courbes, on analyse les graphiques. Un climat de peur se serait installé, néfaste et contre-productif.
"Un gros stress peut développer des pathologies", Estelle Koral
De plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer cette période jugée anxiogène. Dans le corps médical également, certains s'interrogent. C'est le cas d'Estelle Koral, médecin radiologue dans une clinique sédunoise. Elle est également spécialiste en médecine psychosomatique et psychosociale : "A-t-on besoin de faire peur pour sensibiliser ? Est-ce que vous sensibilisez vos enfants à des règles en leur faisant peur ? Je ne crois pas que ça soit la solution. Nous le savons, des études le démontrent depuis de nombreuses années : un gros stress, une grosse émotion, tout ça peut développer des pathologies (...) cela diminue nos défenses immunitaires".
Les personnes âgées ? Un vrai besoin de contact, d'amour
Estelle Koral dénonce également la situation des aînés. L'aspect moral doit être au centre des préoccupations : "Les personnes âgées ont besoin de contact, d'amour de leurs proches. Là, on les empêche, sans leur poser la question. Peut-être veulent-ils vivre trois mois, et vivre ! plutôt qu'un an ou deux ans... et survivre uniquement, sans voir les leurs".
Le port du masque généralisé : pas la bonne solution
Une autre approche face à la pandémie est possible, basée sur la responsabilité individuelle. "Des décisions prises sont très bien. Se laver les mains régulièrement, c'est indispensable dans l'hygiène de tous les jours, pour diminuer la propagation des virus et des bactéries. Respecter la distance sociale également, c'est efficace".
Et concernant le port du masque ? "Dans des transports en commun bondés, oui. Pour des patients immunodéprimés, oui certainement. Mais pas comme c'est fait maintenant. Généraliser pour des exceptions, je ne pense pas que cela soit la bonne chose à faire. Le masque pour tout le monde, en extérieur, c'est une aberration. Pour des enfants en classe également, assis à moins d'un mètre 50 les uns des autres, c'est totalement aberrant".