Ski alpinisme : Morgins, future classique de la Coupe du monde ? La volonté existe
Morgins accueillera dans deux mois la Coupe du monde de ski alpinisme. Après une première expérience en mode Covid, les organisateurs veulent confirmer l’essai et aussi se projeter sur un dossier d’une toute autre dimension.
Confirmer l’essai, s’installer comme une classique, voilà les motivations de Morgins qui se relance donc dans l’organisation d’une manche de Coupe du monde de ski alpinisme, avec en ligne de mire un évènement encore plus important : les Championnats du monde 2025, soit juste avant l’entrée officielle de cette discipline aux JO d’hiver en 2026. Les perspectives sont donc réjouissantes et les instances dirigeantes de ce sport, croient beaucoup au potentiel de l’évènement morginois. Comme le confirme, Charly Rey-Mermet, président du comité d’organisation local.
La Fédération Internationale de Ski Alpinisme (ISMF) navigue sur deux tableaux. Sport de compétition, en version condensée, dans des formats qui puissent plaire aux diffuseurs télévisuels. Et sport de masse, fait de courses longues et mythiques, en pleine nature. À Morgins, on est bien conscient de ce tiraillement. Écoutez Yannick Ecoeur, ancien sportif et chef technique des épreuves de Coupe du monde.
Avec les populaires
Choc de générations et de visions. À Morgins, on tentera de contenter un maximum de gens. Avec des courses « sprint, verticale et individuelle » pour les athlètes confirmés engagés sur le front de la Coupe du monde mais aussi des épreuves populaires. Et ça dénote dans le paysage, comme l’explique Yannick Ecoeur.
Les organisateurs tablent sur un budget de 300'000 francs pour la mise en place de l’étape de Coupe du monde à Morgins. En ce qui concerne le dossier pour les Mondiaux 2025, le projet sera d’abord soumis au Club Alpin Suisse, histoire de tâter le terrain avant le dépôt concret d’une candidature.
Découvrez ci-dessous les entretiens complets réalisés avec Charly Rey-Mermet et Yannick Ecoeur
L’introduction du ski alpinisme lors des JO 2026 avait été accueillie de manière très positive dans un premier temps. Sauf qu’en découvrant le programme, athlètes et encadrement se sont sentis trahis par le CIO. En cause, le nombre de places réduites et l’absence de l’épreuve reine, l’individuelle. Ancien athlète, entraîneur et organisateur de courses, Yannick Ecoeur ne cache pas sa déception.