Sans solution durable, l’enseignement est en danger. Les enseignants tirent la sonnette d’alarme

Christian Hermann
Rédacteur en chef adjoint

"La pandémie, la guerre en Ukraine et le manque chronique de personnel qualifié pèsent sur le système éducatif local". A Berne, les représentants des faîtières de l’enseignement ont réclamé des solutions durables pour garantir la qualité de l’enseignement.

A quelques jours des rentrées scolaires, les faîtières romandes et alémaniques de l’enseignement sont montées aux barricades.
D’abord parce que la branche souffre d’une pénurie des vocations, en particulier de l’autre côté de la Sarine.
"Mais la Suisse romande ne peut pas se permettre d’éviter de prendre des mesures nécessaires pour éviter la même pénurie", constate David Rey. Professeur au cycle d’orientation de Conthey, il est le nouveau président du syndicat des enseignant.es romand.es.

Entre la pandémie et la guerre en Ukraine, plusieurs cantons ont été forcés d’abaisser leurs exigences e recrutement. Des enseignant.es en formation ont dû être engagé.es bien avant l’obtention de leur diplôme, ce qui a amené une charge supplémentaire pour les plus expérimenté.es, appelés à "soutenir ces débutants insuffisamment qualifié.es". Mais hors situation de crise, le problème est resté intact. Du coup, les faîtières réclament de concert, une planification du personnel à long terme, avec des effectifs à renforcer et accompagnée d’un soutien financier. « Dans plusieurs cantons, les postes annoncés vacants au début des vacances se comptaient par centaines", s’inquiète David Rey, raison pour laquelle il réclame des solutions durables.

Des leçons à tirer des crises de ces deux dernières années

Les écoles n’ont pas encore eu le temps de se remettre de la pandémie de Covid-19 que la guerre a éclaté en Ukraine.
Du coup, elles sont encore confrontées à de nouveaux défis puisque depuis le début du conflit, un nombre inhabituellement élevé d’enfants et adolescent.es sont arrivé.es en Suisse. Les deux faîtières saluent les nombreuses alternatives qui ont été mises en place, dans l’urgence, "pour permettre à ces élèves de bénéficier de leur droit à l’éducation".
Les établissements scolaires et les communes ont toutefois besoin de plus de personnel et d’un soutien financier de confédération et des cantons car "l’école ne peut pas assumer seule l’intégration et l’encadrement". Toutes provisoires qu’elles soient, ces mesures mettent le doigt sur de nombreux éléments qui démontrent que des solutions existent mais qu’il s’agit de les créer ensemble.

La solution aux crises doit être nationale

Pour les faîtières de l’enseignement, la gestion de la pandémie amène aux mêmes conclusions, avec un manque de cohérence, pour la question du port du masque par exemple, qui n'a guère facilité la tâche des enseignants et du quotidien des élèves. Une preuve que les limites du fédéralisme ont ainsi été atteintes lorsqu’il s’agit de réagit ensemble à une situation de crise. Les deux associations se rallient à la demande d’experts renommés, de créer, pour les crises futures, un état-major national composé de rerpésentant.es de la Confédération et des cantons avec à la table des discussions, les représentant.es du système éducatif et des branches importantes du système de formation.

CH
Thèmes liés à l'article
Catégories