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Saint-Etienne-du-Rouvray: victimes et proches refusent la "haine"

Au procès de l'attentat contre le prêtre Jacques Hamel, la soeur de l'homme d'Eglise et l'un des blessés ont assuré jeudi ne pas ressentir de "haine". Ils ont souhaité que soient tirées les leçons d'éventuelles défaillances dans la prévention d'attaques djihadistes.

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Keystone ATS, Keystone-ATS
17 févr. 2022, 18:16
Plusieurs personnes ont fait devant la cour le récit de la journée du 26 juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray (archives).
Plusieurs personnes ont fait devant la cour le récit de la journée du 26 juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray (archives). ©KEYSTONE/AP/Francois Mori

"Même avec ma grande souffrance qui persiste, comme celle de ma famille, vous n'aurez pas ma haine", a déclaré face au box des accusés Roseline Hamel, aujourd'hui âgée de 81 ans, reprenant le titre du livre du journaliste Antoine Leiris après la mort de sa femme lors de l'attentat du Bataclan à Paris le 13 novembre 2015.

En l'absence des deux assaillants, abattus par les forces de l'ordre, et de l'instigateur présumé de l'attaque, le propagandiste du groupe Etat islamique (EI) Rachid Kassim, probablement mort en Irak, la cour juge depuis lundi trois membres de leur entourage.

Les trois hommes comparaissent pour "association de malfaiteurs terroriste". Ils sont soupçonnés d'avoir été au courant de la volonté des deux jeunes hommes de commettre une action violente, d'avoir partagé leur idéologie ou tenté de rejoindre la Syrie.

Justice doit être faite

"Quand on ne pardonne pas, ça devient forcément de la haine, c'est invivable", a témoigné à la barre Guy Coponet, 92 ans. Ce rescapé, que l'un des jihadistes avait tenté d'égorger, a dit plaindre les "jeunes qui se laissent embobiner" par les islamistes, tout en appelant à ce que "justice soit faite" et à "ne pas minimiser" la responsabilité des accusés.

"Nous nous reconstruisons par morceau, façon puzzle. Pas besoin de vous dire que ça reste fragile. C'est pourquoi, Monsieur le président, nous avons besoin de savoir des vérités cachées", a lancé Roseline Hamel. "S'il y a eu défaillance" dans "la protection qui doit être mise en place pour protéger les citoyens", elle a souhaité que cela "soit résolu afin que plus jamais nous ne connaissions cette horreur, cette barbarie, ces massacres".

Après l'attentat, les informations selon lesquelles les deux assassins étaient repérés par les services de renseignement (fichés S) et l'un d'eux porteur d'un bracelet électronique après deux tentatives de départ en Syrie avaient provoqué une vive polémique.

Demande de pardon

L'un des prévenus, cousin d'un des assaillants, a tenu à prendre la parole à deux reprises. "Bouleversé par le témoignage de M. Coponet", il assure regretter de ne pas avoir fait "beaucoup plus (...) pour éviter que (son) cousin", qu'il avait hébergé, "arrive dans cette église".

L'accusé a ensuite demandé "pardon de cette négligence criminelle" à la soeur du prêtre. "Vous avez dit: 'vous n'aurez pas ma haine'. Vous avez mon amour", assure-t-il. Ces "paroles me font beaucoup de bien", répond Roseline Hamel, qui émet toutefois "un doute sur (la) sincérité" de l'accusé.

Plusieurs coups de couteau

Auparavant, plusieurs membres des familles Coponet et Hamel ont fait le récit de la journée du 26 juillet 2016 dans l'église de Saint-Etienne du-Rouvray. Ils ont fait revivre la mémoire du prêtre et de Janine Coponet, qui assistait à la messe avec son mari et est décédée il y a quelques mois.

Guy Coponet a notamment relaté l'irruption des djihadistes dans la petite église: l'un force le prêtre de 85 ans à s'agenouiller et lui assène plusieurs coups de couteau, pendant que le second l'oblige à filmer la scène.

Le père Hamel "s'est défendu comme il a pu, il repoussait de ses pieds" son agresseur, s'écriant "Satan, va-t'en !", a-t-il raconté, comparant la souffrance du prêtre aux dernières heures de la vie du Christ.

Les deux hommes s'en prennent ensuite au paroissien, avec des coups sur "le dos, le bras" et "ça s'est terminé par la gorge". Malgré la douleur, il fait le mort et comprime sa plaie pendant près d'une heure, jusqu'à l'intervention de la police. Selon un médecin légiste venu témoigner mercredi, cela lui a "probablement sauvé la vie".

ATS
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