Renfort de poids pour le salaire minimum valaisan

Fabrice Germanier
Directeur de la rédaction

Balayé par le peuple il y a huit ans, le projet de salaire minimum valaisan revient sur la table. Soutenu désormais par la quasi-totalité des forces de gauche, il est ambitieux.

On reparle donc du salaire minimum en Valais. Il y a huit ans, les Valaisans avaient pourtant massivement rejeté une initiative dont la paternité revenait à la Gauche Valaisanne Alternative. Ce texte demandait l'introduction d'un salaire minimum de 3'500 francs par mois, fois treize. 80.7% des votants l'avaient refusé.

Pas découragé, le POP Valais a annoncé l'automne dernier vouloir repartir au combat. Depuis ce week-end, il peut compter sur l'appui du parti socialiste du Valais romand.

Un large front de gauche

Membre du comité directeur du POP Valais, Adrien D'Errico se déclare ravi de la décision du PSVR. Il ajoute que les Jeunesses socialistes, les Verts et Jeunes Verts, Entremont Autrement et le parti socialiste du Haut-Valais soutiennent également ce projet de salaire minimum, de même que l'Union Syndicale Valaisanne et le Syndicat Autonome des Postiers. Des discussions sont en cours avec le Centre Gauche-PCS Valais romand.

En Suisse, cinq cantons ont introduit un salaire minimum : Genève, à 23 francs de l'heure, Bâle-Ville, à 21 francs en principe dès le 1er juillet prochain, Neuchâtel et le Jura, 20 francs, et le Tessin, 19 francs.

Le POP Valais vise haut

Pour le Valais, le POP vise un plancher à 22 francs de l'heure avec une dérogation à 18 francs pour l'agriculture, "un projet ambitieux", reconnaît Adrien d'Errico. Mais là aussi, les partenaires doivent encore se mettre d'accord. Une nouvelle séance aura lieu en mai au terme de laquelle un comité d'initiative pourrait être constitué. La récolte des 4000 signatures nécessaires devrait débuter en septembre.

FG
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