Que sont-ils devenus ? A la rencontre de Jean-René Fournier
Son surnom, c'était le "Gouverneur". Suite de notre série sur les ex-ministres valaisans. Rencontre avec le démocrate-chrétien Jean-René Fournier. La Loterie Romande, le loup empaillé dans son bureau, les prochaines élections au Conseil d'Etat... On parle de tout sur Rhône FM !
Il n'avait pas encore 40 ans le jour de son élection. Mai 1997, Jean-René Fournier accède au poste de conseiller d'Etat. Il y restera 12 ans, jusqu'en 2009. La vie professionnelle du démocrate-chrétien était loin de s'achever. "Tout de suite en sortant, j'ai eu la chance d'être appelé dans certains conseils d'administration, explique Jean-René Fournier. J'ai été appelé également à la présidence de la Loterie Romande, présidence que j'occupe toujours aujourd'hui... C'est un job extraordinaire ! On est en liaison constante avec le monde de la culture, du sport, du social".
"Je ne me voyais pas finir ma carrière politique à 50 ans"
Une vie professionnelle après le conseil d'Etat, mais une vie politique également. "Le virus de la politique, je l'ai toujours eu, extrêmement fort. J'avais 50 ans quand je sortais du gouvernement. Je ne me voyais pas finir ma carrière à cet âge-là". Jean-René Fournier sera conseiller aux Etats à Berne, il finira sa carrière politique en tant que président de la chambre haute en 2019. Seul le Conseil fédéral a semblé lui manquer. "Le Conseil fédéral ça ne me manque pas du tout ! (Rires) Peut-être qu'entre 50 et 55 ans oui ça m'aurait intéressé, mais l'occasion ne s'est pas présentée à ce moment-là. J'ai eu d'autres opportunités, notamment la présidence de la chambre haute, ça m'a suffit largement".
Conseiller d'Etat ? "La fonction la plus valorisante et la plus difficile de Suisse"
Politiquement à la retraite, Jean-René Fournier garde toujours un œil sur l'actualité du canton. Les élections au conseil d'Etat approchent à grand pas. L'occasion de parler de la fonction. "Il faut rester sincère, fidèle à ses valeurs. Il faut écouter davantage que l'on parle, difficile en campagne électorale ! C'est l'une des fonctions les plus valorisantes, les plus difficiles, les plus lourdes aussi de la politique suisse. Il faut être fait pour la fonction, il ne faut pas y aller à contre-coeur. Pour bien en profiter, il faut être heureux dans cette charge".
Le loup "effet suspensif", offert à un musée
Et puis Jean-René Fournier, on s'en souvient, c'est aussi l'affaire du loup. En 2006, il avait délivré une autorisation de tir et retiré l'effet suspensif automatique lié à un recours. Le loup du Chablais avait été abattu, empaillé et installé dans son bureau. "J'en ai fait don à un musée valaisan quand j'ai quitté le Conseil d'Etat" s'amuse le Sénudois. Jean-René Fournier qui en profite pour glisser une petite anecdote dont il a le secret : "Quand j'ai été élu à la présidence du Conseil des Etats, des amis l'ont ressorti du musée pour le mettre à l'entrée de la halle des fêtes le jour de la réception. Nombreuses étaient les personnes qui ont été faire des photos d'"effet suspensif" ("Effet suspensif", le nom donné au loup NDLR). Et parmi les gens qui ont fait des photos, il y avait quelques juges et j'ai trouvé ça assez sympathique". A découvrir, notre entretien avec Jean-René Fournier