Quarantaines : un trouble-fêtes pour les commerçants des stations de ski

Didier Morard
Journaliste

Fermetures d'établissements, limitation des heures de cuisine ou condamnation d'une partie de la salle : les restaurateurs des stations de ski doivent jongler face aux quarantaines de leurs employés.

Les vacances battent leur plein dans les stations de ski. Si les touristes ont répondu présent, le coronavirus aussi. La propagation rapide du variant Omicron joue même les trouble-fêtes en altitude. Les commerçants et restaurateurs doivent jongler entre les quarantaines ou l'isolement de leurs employés. A Crans-Montana, les Boulangeries Taillens ont même dû réduire la voilure : limitation du nombre de tables, réduction des heures d'ouverture et baisse des prestations. "Ces mesures doivent être prises minute après minute. Aujourd'hui, on reçoit le résultat des tests en entreprise. J'ai 20 personnes qui doivent se faire tester. L'effectif change un tout petit peu en fonction du résultat de ces tests", indique Nicolas Taillens, directeur des Boulangerie Taillens.

"Aujourd'hui, j'ai 20 personnes qui doivent se faire tester."

Nicolas Taillens, directeur des Boulangeries Taillens

Les mesures prises pourraient faire perdre entre 20 et 30% du chiffre d'affaires à l'entreprise Taillens. "Pour nous, cette semaine est la deuxième semaine la plus importante de l'année. On parle de 40'000 personnes en station actuellement [NDLR : Crans-Montana]. Ce qu'on ne fait pas cette semaine, on ne le récupéra jamais pendant l'année", précise Nicolas Taillens.

Les Boulangeries Taillens espèrent pouvoir rester ouvertes au moins jusqu'à la fin de ces vacances. " On doit coûte que coûte garder nos entreprises ouvertes puisqu'actuellement nous n'avons pas d'aides du canton ou de la Confédération. Il s'agit pour nous d'exploiter nos entreprises aussi longtemps qu'on pourra et dans la mesure du raisonnable", conclut Nicolas Taillens.

DM
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