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Prison à vie pour l'assassinat d'une fillette à Vuadens (FR)

Le Tribunal pénal de la Gruyère a condamné à la prison à vie pour assassinat la femme de 27 ans prévenue de l'homicide d'une fillette de 2 ans et demi en novembre 2018 à Vuadens (FR). La défense, qui a plaidé l'acquittement, fera appel du jugement.

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Keystone ATS, Keystone-ATS
13 avr. 2022, 11:43
Le Tribunal pénal de la Gruyère, délocalisé dans la salle Covid de la justice fribourgeoise à Granges-Paccot, a reconnu coupable d'assassinat la femme de 27 ans prévenue de l'homicide d'une fillette de 2 ans et demi en novembre 2018 à Vuadens.
Le Tribunal pénal de la Gruyère, délocalisé dans la salle Covid de la justice fribourgeoise à Granges-Paccot, a reconnu coupable d'assassinat la femme de 27 ans prévenue de l'homicide d'une fillette de 2 ans et demi en novembre 2018 à Vuadens. ©Philippe Lebet - Keystone-ATS

En retenant la qualification d'assassinat, qui implique l'absence de scrupules, les juges ont suivi le réquisitoire du procureur général adjoint Raphaël Bourquin. La présidente du tribunal Frédérique Bütikofer Repond a mentionné, mercredi à Granges-Paccot, la "très lourde responsabilité de l'accusée et son manque d'empathie".

Plus loin, la magistrate a décrit le "caractère odieux et futile du mobile". Sans surprise, la défense a annoncé dans la foulée le recours de sa cliente devant le Tribunal cantonal. Le Ministère public a réagi en saluant un jugement fondé sur le faisceau d'indices qui menait à la culpabilité de la prévenue.

"La justice est rendue pour la petite", ont relevé les deux avocates des parents, en soulignant l'ambivalence de la situation. "Demeure la frustration de ne pas avoir obtenu les explications concernant les motifs". Selon elles, le deuil ne pourra pas s'opérer totalement avant la fin complète de processus judiciaire.

Drame à huis clos

Le drame, survenu à huis clos, s'est déroulé dans la nuit du 10 au 11 novembre 2018, avec la découverte du corps sans vie de la fillette à 10h30 par le père à son domicile. Là où ce dernier accueillait son enfant le week-end dans le cadre du droit de garde qu’il exerçait depuis 2017 et sa séparation d'avec la mère.

Nouvelle amie du père, l'accusée a clamé son innocence durant les trois jours du procès. Distante, elle a versé des larmes après le réquisitoire et les plaidoiries et lu un petit message rédigé en cellule: "Je devrai vivre avec le poids de toutes ces accusations, mais au moins avec la légèreté d’une conscience propre".

Pour établir sa conviction, Frédérique Bütikofer Repond a cité le manque d'affinité et d'intérêt de la prévenue pour la petite fille, tout comme son refus des activités à trois. Les problèmes financiers du couple ont aussi joué ainsi que le fait que c'était la première fois qu'elle restait seule avec l'enfant la nuit de l'homicide.

Asphyxie mécanique

Le décès est survenu par asphyxie mécanique au terme de plusieurs minutes de suffocation, la fillette présentant plus de 30 zones d'impact, dont 22 lésions à la tête. Mais aucune n'a été mortelle. Lors du procès tenu fin mars, Raphaël Bourquin a parlé d'une affaire "terrible et abominable", l'une des pires de sa carrière.

Ce dernier a dit sa conviction de la culpabilité de l'accusée. "Mais jamais elle ne l’avouera, de peur de décevoir sa famille. Elle est allée beaucoup trop loin dans le déni pour revenir en arrière". Il a énuméré les éléments démontrant que la prévenue était une "assassin sans scrupule, froide, calculatrice et dénuée d’empathie".

La compagne, qui est en détention depuis trois ans et demi, s'est définie lors de son interrogatoire comme la copine du père, en excluant vouloir jouer le rôle de belle-mère. La nuit du crime, elle était seule avec la fillette de 22h00 à 03h15, assurant avoir alors dormi à "poings fermés" jusqu’au retour du père.

Excédée par les pleurs

Pourtant, l’analyse de son portable a montré que l'accusée avait répondu au message d’une amie à 02h42 et, surtout, qu'une application avait détecté une élévation d’altitude peu avant 01h00. C'est l'heure à laquelle la petite, à en croire sa mère, se réveillait habituellement. Un aspect fondamental aux yeux des juges.

C’est à ce moment que la prévenue, excédée par les pleurs, est montée dans sa chambre pour commettre l’irréparable. Son attitude, ensuite, notamment l'arrêt immédiat de ses notes personnelles l'accable, selon le tribunal. Les traces ADN ont suscité des discussions, en raison d'un champ des possibles étendu.

La défense a dénoncé une enquête à charge, polluée par les préjugés de l’accusation. Les deux avocats ont parlé dans leur plaidoirie d'une "erreur judiciaire massive". Ils ont évoqué des éléments troublants, comme le liquide séminal du père retrouvé sur le dos du pull que portait la fillette au moment de sa mort.

Un matériel qui n’a pu être déposé là que par l’intéressé lui-même, a lâché la défense, jetant un doute sur l'action d'un père décrit par Raphaël Bourquin comme un papa poule, dévasté comme la mère par le drame. En demandant l'acquittement, les défenseurs ont encore exigé des indemnités de 800'000 francs pour leur cliente.

Sur le plan civil, les parents recevront chacun 100'000 francs, hors intérêts, pour tort moral.

ATS
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